Lemarié était presque parfait. Un Américain de 21 ans de Lewiston, dans le nord de l'Idaho (nord-ouest des Etats-Unis) a été arrêté à
les visiteurs ont aimé et passé beaucoup de temps à lire les panneaux réalisés par Christine et Yvonne. il s'en disait des choses autrefois ! il doit s'en dire encore de nos jours .... prenez le temps de lire, cela vaut le détour ! Rencontres C’est en se rendant aux fêtes religieuses que les jeunes gens avaient la meilleure occasion de faire connaissance. Là s’effectuaient les premiers contacts sérieux, les premiers engagements, sous l’œil attentif de toute une communauté. Lorsqu’un jeune homme avait remarqué une jeune fille qui lui plaisait, il lui prenait son parapluie et ils se promenaient tous les deux. A partir de ce jour, on devenait des amis ,puis la journée terminée, il lui offrait une consommation à l’auberge, ou des bonbons ou gâteaux. Parfois il la raccompagnait chez elle. Les autres possibilités de rencontre étaient les grands travaux battages, arrachage de patates fouieries ou de betteraves, mèneries de buée lessive, pileries de place, etc. Le mariage, les galants et les filles à marier Pour les campagnards, le type de la beauté féminine n’est pas la grâce ou la gentillesse c’est la force et l’air de santé une fille robuste, forte en chair et haute en couleur, est toujours recherchée. On dit d’elle - Olle a belle conscience, olle ben pommée, c’est-à-dire elle a une belle poitrine - Olle ben foutue su’ son bois elle est droite et de bonne mine - C’est une belle coiffe - C’est un biau cotillon - C’est un biau brin de fille - Olle a la joe joue su’ l’œil elle a les yeux vifs Voici quelques autres dictons - Elle a été élevée avec du lait doux elle a été gâtée - Se fait périer prier n’en voit ben que c’est eune belle fille - La p’us arroséelouée n’est pas la première mariée - Elle est belle au coffre, et belle dans l’armoire Elle est riche , mais laide - Qui qu’olle a ? son cu et sa chemise elle est pauvre,et par conséquent, n’est pas fort souhaitable La demande en mariage La discussion des intérêts se fait souvent comme un marché. Voici un dialogue populaire en haute Bretagne qui montre, sous une forme non déguisée, deux pères en train de discuter les conditions combien d’écus ? trois cents mis sur la couette il faudrait plus pas un sou remmenez la bête ******* Lorsque c’est le père du jeune homme qui vient faire la demande en mariage, après avoir souhaité le bonjour, suivant les formules en usage, il dit ! j’avons zu eune bonne année sez nous. J’avons du blé plein not’soliergrenier, j’avons du lard plein not’ chânier, j’avons du cite plein nos tonnes j’avons du lin tant que je n’savons comment le filer Av’ous une fille pournous’aiderà manger tout l’ia et à faire not’ ouvrage ? » ********* Bien sûr, il grossit toujours un peu, le père de la jeune fille ne dit ni oui, ni non du premier coup. Souvent, il va aux renseignements. Parfois, si le galant est d’une commune voisine, c’est la mère qui se déguise et va voir par elle-même. A Plessala, quand un garçon a fait la cour à une fille pendant un temps suffisant, il va la trouver et lui dit Putin, m'aimes-tu ben?. Vère don', crapaôu crapaud. Ma itou, copie-ma crache-moi dans la goule, j' te l' renrai après. Avant le mariage Quand un galant a reçu son congé d'une jeune fille, on dit "a reçu sa chieuve" chèvre. En général il ne s'en vante pas; cependant, lorsqu'il fait trop voir sa déception, les gens disent "il n'aurait pas dû mener sa chèvre au champ". L'entremetteur du mariage s'appelle "chaussenaire". En général, le prétendant se rend chez la jeune fille le dimanche soir. On dit qu'il "va voir les filles". La première fois il se fait accompagner par un copain voisin, frère, cousin et… il arrive quelquefois que celui-ci a plus de succès que lui ! Lorsque le père de la jeune fille estime que le jeune homme n'est pas un bon parti et qu'il espère mieux pour sa fille, il lui dit au moment de partir "ce ne sera pas la peine de revenir" Les jeunes gens qui se font la cour en cachette des parents vont se causer drère les barges » amas de paille. Ailleurs, on dit Les bonnes gens ne veulent pas; mais i' s' font la cour drère la hâ. » Ou Quand la chieuv'e est do l'loup, le pâtou' a biau courre. » Coutumes diverses Lorsqu’un paysan est sur le point de se décider à faire sa cour, il se rend à la ferme et regarde les talons des sabots de la jeune fille qu’il a en vue s’ils sont bousous, c’est signe qu’elle soigne bien les vaches et qu’elle sera une bonne ménagère. Lorsqu’il y a des toiles d’araignées dans une maison, on dit qu’il n’y a pas de fille à marier. On les appelle des chasse-galants. Dans beaucoup de pays, la naissance d’un enfant avant le mariage est très redoutée, on la considère comme une sorte de honte qui rejaillit sur toute la famille. Aussi on dit Quand on trouve à marier les filles, il faut l’faire ; i’ n’ faut pas les mettre en t’nés les contraindre Il vaut mieux enheuder attacher que lever. En entrant dans une ferme pour y faire leur cour, les garçons déposent leur bâton près de la porte d’entrée s’ils sont bien aimés, la jeune fille vient prendre le bâton et le dépose près du banc du foyer. Dans les fermes, quand il est temps que les amoureux s’en aillent, la mère lève les tisons manière polie de les mettre à la porte. Quand on met les tisons en l’air, c’est dire aux amoureux qu’ils peuvent revenir, autrement, c’est signe de congé définitif. Présages de mariage – moyens de se faire aimer La croyance aux présages est très vivace à la campagne ;mais c’est surtout dans la période qui précède le mariage que les galants des deux sexes se consultent il y en a une grande variété qui sont relatifs à l’époque où se fera l’union,au choix du conjoint, etc. Les jeunes filles croient autant que les garçons à ces augures Les monuments préhistoriques sont l’objet de plusieurs pèlerinages A Rocge-Marie, près Saint-Aubin-du-Cormier, aux Faix-du-Diable, la Roche-Ecriante, en Montaukt, à la pierre du même nom, en Saint-George-de-Reintembault, les filles vont se frotter ou s’écrier se laisser glisser afin d’avoir la chance de se marier bientôt. A Plouër Côtes du Nord , lorsqu’une fille veut se marier dans l’année, elle va se laisser glisser à cu nu » sur la roche de Lesmon. Si elle arrive en bas sans s’écorcher, elle est assurée de trouver un mari avant douze mois. carte postale de la Roche de Lesmon en Plouër/Rance Si on peut grimper sur le menhir de la Tremblaye en Saint-Samson, on se marie également dans l’année Dans la commune de Saint-Pern, il existait naguère, non loin du château de Ligouyer, un arbre antique qui attirait les jeunes filles, auxquelles le seul contact de son écorce avait la vertu de procurer des maris. Si on mange une pomme devant une glace, on se marie dans l’année, à la condition que l’on voie aussi une étoile vers neuf ou dix heures du matin. Si les laveuses peuvent faire sept fois le tour du doué en tenant entre leurs dents l’encherroué, c’est-à-dire le drap à cendre, elles sont assurées de se marier bientôt. Si les pies font leur nid dans le jardin d’une ferme où il y a des filles à marier, l’une d’elles sera épousée dans l’année. Lorsqu’une couturière perd ses ciseaux en se rendant à son travail , le matin, le jeune homme qui les trouve sera son mari+ Dictons Quand une fille se marie avant son aînée, on dit qu'elle lui a fauché l'herbe sous le pied ou qu'elle lui a "écouelpé les choux" coupé les choux. On dit de la dernière fille qui reste à marier "olle est au bout du banc". Quand le mari est plus petit que sa femme, on dit "les souris enterront entreront dans la maie". Vous n'aimez point les chats, vous n'aurez point un bel homme. Vous aimez les chats, vous aurez un bel homme, ou une belle femme. Pour que le mariage soit chanceux, il faut qu'il y ait, pendant la noce, quelque objet cassé. S'il n'y a rien de cassé par accident, on en casse un exprès. Les mariages du mois de mai et du mois d'août sont malheureux, ces mois sont consacrés à la Vierge. On ne se marie pas non plus à la chandeleur, pas plus que le jour d'une fête quelconque de la Vierge. A Ercé on dit "dans les mariages du mois de mai, la pie bat le geai", c'est-à-dire, la femme bat son mari. La robe de mariée Au début du siècle, la mariée portait le costume traditionnel avec la coiffe, le châle et le tablier très souvent en velours mais il pouvait être fait dans un autre tissu Elle portait en plus une couronne de fleurs d'oranger et une sorte de guirlande sur le corsage et la jupe. A partir du milieu des années 20, la mariée portait la robe blanche. La couronne d'oranger et la guirlande étaient placés dans un globe en verre de forme ovale et d'une hauteur d'une trentaine de centimètres. Ce globe était exposé dans la pièce principale entre la cheminée et le lit des parents Le jour de la noce - SEVIGNAC début du XXe siècle Le marié et son garçon d’honneur viennent prévenir la mariée qu’i ll faut qu’elle s’habille. Parfois, c’est le garçon d’honneur et un autre jeune homme frère, cousin..=. Au début du 20ème siècle, la mariée ne se cache plus comme c’était le cas au siècle précédent. Puis les invités arrivent. On leur sert un encas en général de la charcuterie, du cidre, du vin et du café. Ce n’est pas inutile car on ne passera pas a table avant trois heures l’après midi. Bien sûr, on se rend à l’église à pied. Le violon , et plus tard l’accordéon, joue des airs qui aident à marcher et qui sont en général repris par les invités. A la sortie de l’église, les mariés lancent des bonbons aux gamins du bourg c’est la dégratée ». Avant de prendre le chemin de la maison du marié, on s’arrête dans un bistrot du bourg ou dans plusieurs et l’on danse. Puis le cortège repart, toujours en chantant !! Sur le chemin, les riverains arrêtent le cortège et offrent un petit coup a boire du cidre Lorsque l’on arrive en vue de la maison où a lieu le repas, Quelqu’un posté sur le chemin , tire un coup de fusil pour avertir Les cuisinières que le noce arrive on tue la mariée. ********* Le jour de la noce - avant 1886 Les violons et la vieille vont d’abord chez le jeune homme qui, avec son garçon d’honneur, ses parents et ses amis se rend chez la future. Celle-ci n’est pas habillée, et comme le futur lui fait observer "quel’heure s’avance" , elle répond "j’ai bien le temps". Autrefois à l’arrivée du futur, la mariée était cachée, presque toujours derrière l’armoire, et il devait la trouver. Quelquefois aussi, la mariée est introuvable, toute la noce se met à la chercher, on la trouve en général dans le cellier, ayant auprès d’elle une brique pot et une écuelle, et elle raccommode une paire de chausses. Celui qui la trouve la prie d’aller s’habiller pour se rendre au bourg. Mais elle semble ne pas comprendre de quoi il s’agit, et à toutes ces avances, elle répond en offrant du cidre. Enfin, après qu’on lui a bien expliqué les motifs pour lesquels elle doit aller au bourg, elle se laisse emmener et on la remet à la fille d’honneur pour être habillée Quand la toilette est achevée, il reste les souliers à mettre, mais quand on les cherche, ils ont disparus. Les parents de la mariée les ont cachés, le plus souvent sur la planche à pain, suspendue au plafond ou dans un panier accroché au même endroit. C’est le garçon d’honneur qui doit les découvrir et les décrocher ! Enfin, la noce peut se mettre en route, La happerie Si en cours de route la mariée aperçoit un chemin creux, elle quite aussi vite qu’elle peut, le gros de la noce et s’enfuit par ce chemin. C’est la garçon d’honneur qui est chargé de la rattraper. Cela s’appelle une happerie », et généralement, avant l’arrivée de la noce au bourg, il y a plusieurs happeries ». Dans certaines régions, la mariée essaye encore de s’enfuir après la cérémonie, lors du retour vers la maison. Le pauvre garçon d’honneur doit encore courir après elle et le soir il est rendu de fatigue. Si la garçon d’honneur ne peut rattraper la mariée, il passe pour un failli chien » un bon à rien La nuit de noces Jadis à Matignon, la première nuit était à la Vierge, la seconde à St-Joseph, la troisième au mari. En Basse Bretagne, la première nuit est à Dieu, la seconde à la Vierge . Quelquefois, il s’écoule quinze jours et même davantage avant la consommation du mariage. A Scaer, la première nuit est à Dieu, la seconde à la Vierge, la troisième au patron du mari, l'époux a seulement la quatrième.. A Sévignac, seule la première nuit était dédiée à la Vierge. Les nuits où les mariés ne cohabitent pas, le marié couche avec son garçon d’honneur et la mariée avec sa demoiselle d’honneur. Celui qui se met au lit le premier mourra le premier. Celui qui couche dans le devant du lit sera le maître à l’époque, c’était un lit de coin. le renoçon Le lendemain de la noce, il y a un repas qu’on appelle le renoçon ». Y assistent la famille proche, les voisins qui ont aidé au bon déroulement de la noce, éventuellement des parents âgés qui n’ont pas assisté à la noce. Ailleurs, ce repas a lieu le dimanche suivant, il s’appelle les regardailles ». Le troisième jour ou quelques jours plus tard, une messe est dite pour les défunts des deux familles, messe à laquelle assistent les deux mariés et leurs proches. L’anigement On termine la journée le renoçon par l’anigement. On couche les mariés dans le même lit, puis on leur présente la grillade. Elle est composée de petits morceaux de pain , à travers lesquels on a passé un fil dont on noue les deux extrémités. Il faut que les mariés mangent ce chapelet. On leur sert aussi du vin et du cidre. Pendant qu’ils mangent, les invités interpellent les mariés et plaisantent sur la nuit de noce. A Sévignac on appelle cette grillade la rôtie ». Les chansons Si ton p'tit cœur il l'aime, emmène là donc bis Jusqu'à son ménage Emmène là donc jusqu'à sa maison +++++ Allons nous en tous en chantant bis la mariée s'en va devant, son mari qui l'emmène la mariée s'en va devant, son parrain, sa marraine Depuis deux heures que nous marchons bis voici la ville que nous cherchons, la jolie ville voici la ville que nous cherchons qu'elle est jolie Au moment ou l'on apporte le repas, les violonneux disent Mettez du foin dans les ratiaux crêches Voici les ânes Mettez du foin dans les râtiaux Voici les ânes à qui qu'en faut - Au repas de noces, on chante des chansons et à la fin, le chanteur rajoute Toute chanson qui perd sa fin mérite avoir bis toute chanson qui perd sa fin mérite avoir un verre de vin ******* V'la ma chanson dite ma langue est quitte mes sabots sont d'bois ma langue n'est est pas bonne lecture ! travaux entièrement réalisés par Yvonne Guyot et Christine Pourcel [ Vêtements et accessoires ] [ Coutumes et Dictons ] [ Photos de Mariage ] [ Exposants et Visiteurs 2010 ] [ Les Cousamis en 2010 ] [ Tombola 2010 ] Unmembre de la famille, souvent un parent de la jeune mariée, portera un toast et le père de la jeune mariée remercieront des invités pour leur présence et inviteront chacun à apprécier le repas de fête. Le Repas . Prendre son temps pour apprécier le plat principal : c’est essentiel. Si vous proposez un repas assis, le mieux serait de mettre une musique de fond
En Kabylie d'après G. Laoust-Chantreaux1 1 La Kabylie, côté femme. Edisud, 1990. 1Le calcul qui permet de fixer le montant de la dot, en Kabylie, obéit à un véritable rituel bien décrit par G. Laoust-Chantereaux pour la période qui précéda la deuxième Guerre mondiale. Bien qu’il ait été déjà arrêté entre les deux familles, le montant doit être débattu devant témoins après un repas offert chez le père de la jeune fille mais aux frais des parents du jeune homme. Le déroulement de la cérémonie est invariable le père de la jeune fille demande d’emblée une très forte somme tandis que celui du jeune homme en offre une dérisoire. Un témoin, mis au courant des disponibilités déjà assurées, intervient pour rapprocher les parties, chacune, semble-t-il, contre son gré. Celles-ci ayant fait, toutes deux, un geste de conciliation, l’entente est ensuite rendue publique... 2Quand le père du fiancé a réalisé la somme qu’il devra remettre, les familles décident du jour de la cérémonie. Une partie de la dot est alors versée pour subvenir aux premiers frais de la noce. Le reste sera remis deux ou trois jours avant le mariage, le jour du repas de la dot » ass imensi t-te’mamt. A ce repas auquel participent les témoins, on verse », littéralement, la somme due sur une étoffe à même le sol et le père de la fiancée laisse volontairement quelques billets ou pièces en signe d’amitié et de bon augure. Cette coutume n’est pas particulière au versement de la dot, elle s’applique à toute transaction importante achat d’une maison, d’un terrain, ou même d’un bœuf ou d’un mulet. Ce qui contribue à renforcer l’opinion que le mariage est traité comme une vente de la femme par sa famille. 3Il importe de distinguer la dot t’amant, somme payée par le mari aux parents de la femme, et le douaire essdaq qui appartient en propre à la femme ; ce que Hanoteau et Letourneux ont malheureusement confondu dans le chapitre consacré à la dot qu’ils appellent d’ailleurs essdaq dans La Kabylie et les coutumes kabyles p. 162-163. Le douaire, dont l’importance est en relation avec la richesse de la famille, est essentiellement constitué du trousseau robes, foutas, foulards, couvertures... et de bijoux émaillés en argent. Le douaire demeure la propriété intangible de la femme, même en cas de rupture de l’union alors que, dans cette circonstance le mari reprend possession des bijoux qu’il aurait pu offrir après les noces et dont la femme avait la jouissance mais non la propriété. La dot chez les Ayt Ndhir Nord du Moyen Atlas d'après E. Laoust2 2 Noces berbères. 4Parmi les nombreux récits recueillis par E. Laoust et récemment publiés par Cl. Lefébure Noces berbères » nous avons retenu le cas des Ayt Ndhir pour la fixation et le versement de la compensation matrimoniale. Le récit détaille les discussions qui doivent aboutir à la fixation de la dot ou plus exactement le prix ttaman de la femme. La coutume veut qu’un homme n’épouse pas une femme s’il ne la connaît pas mais la tractation se fait sans lui, il délègue à des amis et des parents le soin de faire connaître son intention au père de la jeune fille. Ce dernier commence par ajourner sa réponse, durée pendant laquelle les jeunes gens non encore officiellement fiancés mais qui ne se cachent pas pour se rencontrer, s’informent mutuellement de l’avancement du marchandage. La mère de la jeune fille, chapitrée par celle-ci, presse le père de donner une réponse favorable. Il finit par faire connaître son prix ; ce sera cent brebis, cinquante douros et quatre vaches. La discussion est lancée les amis du prétendant reviennent à la tente du père de la jeune fille, apportant un mouton qui sera sacrifié et consommé le jour même. Les progrès de la tractation sont longs à venir, le père cède peu à peu ; il accepterait deux fusils à la place des quatre vaches. La journée passe sans que des progrès sensibles soient enregistrés ; la discussion, toujours courtoise, rependra le jour suivant au cours duquel le prétendant s’efforce d’obtenir de son père la cession de biens nécessaires à la constitution de la dot, tout en tenant compte des droits de ses frères. Finalement, après consultation de la mère de la jeune fille qui donne un avis favorable, le père de celle-ci accepte de réduire ses exigences. Le montant de la dot est réduit, dans un premier temps, à soixante-quinze douros, cinquante brebis et deux vaches, puis, après nouvelle consultation de la mère, à cinquante douros, cinquante brebis et une vache, encore le père accepterait-il de recevoir, comme équivalent de la vache, dix autres brebis. Séance tenante les mendants du prétendant remettent au père les cinquante douros qui sont comptés de la main à la main. Les brebis seront remises quelques jours plus tard au père de la fiancée qui commence les préparatifs de la noce. Le prétendant, de son côté, fait des emplettes au souk voisin, en compagnie de sa sœur ou d’une tante qui l’aidera dans le choix de ses achats ; ces derniers sont aussi fixés par la coutume, ce sont des vêtements, des babouches, des foulards de tête, des ceintures, des parfums, un nécessaire à couture, du henné et des friandises. Le tout constituera la corbeille de la mariée. La dot chez les Seksawa du Haut Atlas marocain d'après J. Berque3 3 Structures sociales du Haut-Atlas », Paris, 1955. 5Nous devons à J. Berque une analyse très précise du mariage chez les Seksawa du Haut Atlas occidental, du groupe chleuh. Bien qu’il ne puisse être étendu à l’ensemble des Berbères du Maroc ni même au groupe chleuh, nous retiendrons ce cas après les exemples kabyle et du Moyen Atlas 6Chaque année, à la frairie du Mîlâd, affluent au lieu saint de Z’init’jeunes hommes et jeunes filles d’alentour. L’attraction s’exerce jusqu’en Mentaga vers le Sud, jusqu’aux Abba vers le Nord. C’est la foire aux épouses. Au gré des sympathies, des couples se forment, qui ne sollicitent que rarement l’estampille des parents. 7Le mariage Seksawa comporte plusieurs phases dont la succession est scandée par des l’asghurt, stage prénuptial », est une période de fréquentation préalable à la cohabitation. Elle est de durée 1 l’id’ilâb, demande » solennisée par le sacrifice d’une bête et2 l’accord de la fiancée et des deux familles, sanctionnée par un repas en commun ;3 la fête dite asghurt elle donne à l’ensemble son nom qui évoque, étymologiquement un cri rituel ». 8Outre les cadeaux remis à cette occasion, procédant d’une économie du don et de la bombance, le jeune homme doit à la jeune fille, pendant cette période, le vêtement et la parure, selon des modalités coutumières. Il contribue à l’entretenir au domicile de ses parents à elle. La rupture unilatérale de cet état par la jeune fille entraîne de sa part l’obligation de restituer les cadeaux et les frais engagés. 9b Les noces », tameghra, comprennent une partie rituelle, une partie statutaire et une partie rituelle 1 La tarzift remise par le jeune homme à ses beaux-parents de cadeaux propitiatoires, donnant lieu à cortège » et parfois à pillage simulé ;2 la conduite processionnelle de la jeune fille à la maison maritale, c’est l’âid n-tslit ;3 l’exposition de l’apport dotal de la mariée c’est l’âid uruku ;4 la prononciation de fâtih ’a, formule coranique accompagnée de souhaits de bon augure ;5 la consommation c’est l’âid ukechchum, sanctionnée, s’il s’agit d’une vierge, par le youyou de la matrone de service, taghorit, et un nouveau présent, lh’aqq n-ççbâh ’.Parité statutaire 1 Conclusion de l’amerwas engagement du marié à la mariée d’avoir à lui verser, en cas de dissolution du mariage, une somme fixée uniformément par la coutume de chaque tribu, et variant de l’une à l’autre ;2 Droit désormais acquis par la femme à sa part d’hoirie prévue par la loi, c’est-à-dire la moitié d’une part d’héritier mâle, conformément au fiqh. Son droit aux acquêts reste subordonné à un délai d’un an de vie commune. 10Partie conventionnelle et facultative en principe 1 Le chchard’, douaire stipulé » par le marié au profit de la mariée ;2 La prise en charge par le même jihaz, apport de la mariée dans la communauté ».Un procès-verbal de ces conventions est dressé le cas échéant par des lettrés au prononcé de la fâtih’a c’est le seul moment où règne une atmosphère de droit religieux 11c L’état conjugal est, dans son premier aspect, celui de la cohabitation et de la procréation. Son second aspect est celui d’une société de travail il comporte le droit de la femme à sa part d’acquêts tizzla parmi les autres participants de la société familiale imezzalen, à égalité avec chacun de ceux-ci, hommes ou femmes, et déduction une fois faite de l’apport des uns et des autres. L’apport marital compte d’office pour une moitié sur l’ensemble des acquêts. 12Le droit de la femme à sa part est considéré comme la contrepartie des tâches que lui impartit la coutume, selon une rigoureuse discrimination d’avec celles qui incombent aux hommes. Il est également considéré aujourd’hui comme la compensation de la modicité statutaire de l’amerwas. Mais c’est là sans doute une réinterprétation. 13d Dissolution », uluf. La répudiation prononcée par l’homme est toujours définitive. La libération de la femme est consacrée par la délivrance d’un document tabrat qu’elle exige souvent par la voie judiciaire, en même temps que sa part d’acquêts. La femme peut, comme dans le figh, demander judiciairement la dissolution du mariage pour motif sévices, impuissance, etc., soumis à l’appréciation des magistrats. Mais en Seksawa elle peut l’obtenir sur simple incompatibilité, ce qui constitue une originalité exorbitante par rapport au fiqh. 14Non seulement dans le partage des acquêts, mais même, dans certains cas, en matière de don nuptial, la femme Seksawa connaît une éminente dignité économique. On a vu combien l’institution débordait le patron musulman, sur lequel on a voulu après coup la modeler. Elle le débordait tant par la richesse cérémonielle, les soubassements magico-juridiques, l’égalitarisme statutaire, que par l’acuité contractuelle. Rien ne fera mieux ressortir l’originalité du système que son opposition à un autre système, le kabyle, qu’on s’imaginerait tout proche de lui du fait de tant d’analogies dans l’habitat et le droit public. Or ce qui frappe dans le système kabyle, c’est sa brutale masculinité, sa négation de toute équité bilatérale dans le statut des conjoints. 15Contentons-nous de cette brève référence à un autre droit maghrébin, pour faire ressortir le caractère équilibré et la valeur morale du type Seksawa. La dot chez les Chaouïa de l’Aurès d'après M. Gaudry4 4 La femme chaouïa de l’Aurès ». 16En pays chaouia, la dot tilamitès apportée par le mari à la femme est, en principe, obligatoire. Elle peut être payée en nature palmier, bétail, bijoux, etc., en espèces ou en espèces et bijoux. Le prix des bijoux doit être défalqué de la valeur totale de la dot. Le trousseau, quelquefois réduit à un elhâf ou à un tâjdîdj, s’y ajoute au contraire, ainsi que les frais de repas, ceux-ci proportionnés aux moyens du mari. 17La dot coutumière varie suivant les tribus et, dans une même tribu, elle varie suivant le degré d’aisance des familles. 18Elle est débattue entre les parents des futurs conjoints, ou entre le fiancé et son futur beau-père, celui-ci ne manquant pas, dans cette discussion, de faire valoir les qualités physiques et domestiques de sa fille, afin que le montant en soit le plus élevé possible. 19Lorsque la dot est payable en espèces, les parties peuvent convenir que la moitié en sera immédiatement payée, devant la jmâa, et le reste à une époque déterminée, ou que le paiement en sera échelonné sur plusieurs échéances. 20En Aurès, comme dans le rite orthodoxe, la dot est la propriété de la femme, contrairement à ce qui se passe en Kabylie, où le prix d’achat est la propriété du père de l’épousée ou des parents qui ont conclu le mariage. Aussi l’Aurasienne a-t-elle généralement le droit d’en réduire le quantum et de stipuler que le montant de sa dot servira à acheter du bétail, un palmier ou de la terre. 21Lorsque la dot comprend des bijoux, l’Aurasienne, à quelle que tribu qu’elle appartienne, en prend immédiatement possession. Les espèces ou autres biens sont remis à son père, qui doit les administrer jusqu’à ce qu’elle soit apte à le faire personnellement. Dans les familles pauvres, notamment chez les Beni bou Slîman, il les conserve souvent jusqu’à sa mort. La femme peut également, si elle le préfère, donner l’administration de sa dot à sa mère, à un membre de sa famille, à un marabout ou à ces divers personnes à la fois. Elle peut enfin, et c’est ce qu’elle fait le plus souvent, la confier en totalité à son époux, dès la conclusion du mariage en ce cas la dot n’est pas versée, elle est purement nominale, l’homme en reste débiteur. Si l’Aurasienne emploie ce moyen, c’est uniquement parce qu’envisageant toujours, au moment du mariage, l’éventualité d’un divorce, elle veut éviter d’être attachée » hekref, thekref par le lien conjugal. Elle n’ignore pas, en effet, que sa libération serait subordonnée à la restitution de la dot au mari, restitution qui pourrait présenter quelques difficultés, soit que ses parents chargés d’administrer la dot en aient disposé comme de chose leur appartenant ou que, désireux de la conserver, ils fassent des objections au divorce, soit que, l’ayant elle-même perçue, elle l’ait dépensée ou convertie en bijoux. En laissant la dot entre les mains de son mari, l’Aurasienne demeure libre d’elle-même, sans perdre le droit d’exiger, au cas de décès de son époux, le prélèvement du montant de sa créance sur l’actif successoral. 22Il est enfin un cas dans lequel la dot n’est jamais versée. Il arrive qu’un Chaouia dise à un autre Je te donne ma sœur, donne-moi la tienne ». Le mariage est fait sur le pied de l’échange, on troque tête contre tête » ikhj dig ikhj ou, si l’on veut employer l’expression arabe, frange contre frange » gouçça fi gouçça. Ce procédé, réprouvé par certains Chaouia, existe surtout chez les Beni bou Slîman et dans les tribus pauvres. 23Suivant les qânoûn*, la femme perd son droit à la dot si son mari constate qu’elle n’est point vierge. Autrefois, les parents devaient payer à la jmâ’a une amende. Aujourd’hui, leur fille leur est renvoyée honteusement et ils doivent restituer au mari les cadeaux et frais de noce. Toutefois, la consommation du mariage précédant presque toujours sa conclusion, l’application de cette coutume est exceptionnelle. La dot au Mzab 24Le caractère apparent des différentes coutumes qui accompagnent ou précèdent le mariage dans les villes du Mzab est un égalitarisme absolu qui, en principe, s’applique à l’ensemble de la population ibadite. 25Après négociation entre les familles le contrat est signé chez le cadi en présence de témoins qui ont le plus souvent participé activement aux discussions préalables. La dot, dite surta, comme à Ouargla, était, vers 1920, uniformément fixée à 150 douros soit 750 francs de l’époque. Antérieurement, ce montant de la dot avait été beaucoup plus élevé, de l’ordre de 500 douros ; la réduction était une mesure en faveur des jeunes gens peu fortunés dont l’accès au mariage était ainsi rendu moins difficile. D’après Goichon, si le fiancé ne possédait pas en espèces la somme requise et que la vente de ses biens se révélait insuffisante, il pouvait bénéficier de l’apport pécuniaire de tous les membres de sa famille. 26En plus de la dot proprement dite, la femme recevait, en toute propriété, des bijoux en or et en argent. Toujours suivant Goichon, les bijoux, dans le premier quart du siècle, étaient, eux aussi, fixés uniformément, en nombre et en matière. C’était cinq paires de bracelets en corne, trois paires de boucle d’oreille en or et verroterie, trois agrafes en or, trois broches en or pour la coiffure, une paire de fibules en argent et une paire de khakhal chevillières en même métal. 27Dans la pratique courante, malgré les menaces de tebria excommunication, la corbeille de la mariée, de même que la dot et les dépenses faites pour le repas de noces excédaient largement les normes fixées. 28Ces mesures ont, de nos jours, connu un net assouplissement ainsi qu’en témoignent les récits recueillis par J. Delheure. En 1948, la famille de la fiancée recevait 100 douros en espèces soit 500 F, et la corbeille contenait des bracelets en corne, qui n’étaient guère prisés, une agrafe et un collier en argent, deux fibules, une en or, l’autre en argent et huit boucles d’oreille en or. A ces bijoux étaient joints, comme auparavant, des vêtements, des foulards et des pièces d’étoffe diverses. Taggalt, la compensation matrimoniale chez les Touaregs H. Claudot-Hawad 29Chez les Touaregs, le mariage donne lieu comme dans la plupart des sociétés à des échanges de biens ainsi qu’à une circulation des individus, mari ou femme, qui selon les circonstances et la règle de résidence en vigueur – qui peut être uxorilocale ou virilocale ou les deux successivement – changent de lieu d’habitation à la suite de cet événement. 30Dans le cadre matrilinéaire, la famille de la mariée fournit généralement la tente en peau ou en nattes et tous les ustensiles utiles à la vie domestique. Ces biens restent la propriété de la femme en cas de divorce ou de veuvage. Enfin, selon ses moyens et sa catégorie sociale, selon le caractère endogame ou exogame de l’alliance, le cercle familial va également doter la fiancée de biens en troupeaux et en domestiques qui lui permettront d’affirmer l’autonomie de sa lignée si elle doit s’installer dans le campement de ses alliés. Dans certains groupes patrilinéaires, comme par exemple chez les Kel Adghagh, les mêmes dispositions sont appliquées. Par contre, dans d’autres groupes patrilinéaires tels que les Iwelleme-den de l’ouest, la femme arrive chez son mari avec pour seuls biens personnels quelques coussins. 31La famille du marié, de son côté, offre la taggalt, terme généralement traduit, faute de mieux, par compensation matrimoniale ». L’homme amène également après le septième jour le trousseau appelé tiseghsar dans l’Aïr, composé d’habits et d’accessoires vestimentaires. 32La taggalt, qui consiste essentiellement en têtes de bétail, a des taux variables selon les régions. Son montant est déterminé par des mandataires des deux familles après le premier jour de la cérémonie de mariage. Cependant, dans certains groupes, toute tractation à ce sujet est jugée honteuse et les propositions des alliés ne sont jamais discutées pour montrer à quel point cet apport ne représente aucune sorte d’enjeu économique pour la famille de la mariée. On mesure à quel point l’expression prix de la fiancée » utilisée par certains auteurs du début du siècle est inadéquate pour rendre compte des représentations liées à ces biens. 33Si dans l’Aïr, la taggalt représente une contribution peu importante dépassant rarement deux chamelles, par contre dans l’Ahaggar, elle constitue une somme de biens considérable dont le paiement s’échelonne sur plusieurs années. La famille paternelle et maternelle du jeune homme contribue à la rassembler ; le père en général s’occupe de la collecte. L’assistance matérielle de l’oncle maternel est sollicitée, quelquefois en lui forçant la main il est admis, par exemple, que le neveu démuni vole à cette occasion des animaux à son oncle. Selon différents auteurs Benhazera, 1908, p. 16 ; Nicolaisen, 1963, p. 442 ; Textes Touaregs en Prose n° 36, la taggalt, chez les Kel Ahaggar, s’élève au moins à sept chamelles pour les suzerains. Les tributaires donnent selon leurs possibilités un jeune chameau ou plusieurs chèvres et moutons jusqu’à trente. Lorsqu’un esclave se marie, c’est son maître, en tant que père » classificatoire, qui fournit les trois à cinq chèvres de la taggalt. 34Les représentations et les règles qui touchent à l’usage de la taggalt varient selon les groupes mais s’organisent toutes autour d’un principe commun, l’idée que l’intégration de ces biens extérieurs dans le patrimoine familial peut souiller l’honneur de la lignée et doit donc être gérée avec grande précaution. 35Ainsi, chez les Kel Ahaggar, c’est le père de la fiancée qui reçoit la taggalt, à défaut son oncle paternel ou son frère aîné, mais il y aurait déshonneur pour ces derniers à l’utiliser ; il faut être très pauvre pour en arriver à cette extrémité. Dans la majorité des cas, l’usage de la taggalt revient à la mariée. Celle-ci en dispose comme elle l’entend et n’étant pas tenue de participer aux frais du ménage, son troupeau s’accroîtra. Cependant, à la naissance du premier enfant, la gestion de ces biens doit être, pour les uns, assumée par le mari, car il s’agit de l’héritage futur de ses descendants tandis que, pour les autres, la taggalt reste dans la famille de la femme car elle sera transmise à ses enfants. Deux visions d’un même phénomène mettant l’accent l’une sur la continuité patilinéaire, l’autre sur la cohésion matrilinéaire. 36La première de ces conceptions se rapproche de celle des Kel Ewey de l’Aïr qui, après la présentation des biens de la taggalt au campement de l’épousée, renvoient les animaux à leur pâturage d’origine, c’est-à-dire chez le marié, qui prend en charge la gestion du troupeau en vue d’assurer l’héritage de la descendance du couple. Taggalt aggal, la taggalt c’est mettre au pâturage » dit le proverbe, pour illustrer l’idée que ces biens doivent être conservés et pérennisés. 37Dans d’autres groupes, comme chez les Ikazkazen de l’Aïr par exemple, la taggalt est ostentatoirement dilapidée et distribuée aux nécessiteux. Parfois, une partie de ces biens sert à fournir les éléments de la tente ou les équipements intérieurs qui sont éphémères ou considérés comme tels par opposition aux éléments qui symbolisent la continuité de la lignée et sont transmis par la mère. 38Enfin, certains groupes placent ce capital chez la famille de la femme tout en précisant qu’il ne doit pas se confondre avec le matrimoine akh n ebawél destiné à nourrir la tente » fondée par la nouvelle mariée. 39Ces commentaires et ces pratiques expriment tous finalement le souci de démontrer l’autonomie et la parité des lignées et réaffirment, en particulier, l’indépendance du groupe des donneurs de femme par rapport aux alliés. 40Lorsque les relations de parenté entre les conjoints sont proches, le montant de la taggalt est minimisé ou inexistant. Dans le cadre matrilinéaire, cette proximité s’exprime par un rapport de parenté matrilinéaire liant par exemple des descendants de sœurs ou de cousines parallèles matrilatérales. 41En cas de divorce, si la séparation advient aux torts du mari, celui-ci est tenu de verser le restant de la taggalt, tandis que si la femme est responsable de la rupture, l’époux sera quitte de toute paiement, précise Benhazera 1908, p. 18 pour l’Ahaggar. De même, les Textes Touaregs en Prose n° 37, recueillis au début du siècle par A. de Calassanti-Motylinski, relèvent que si l’homme a eu des relations avec d’autres femmes, il est obligé de rendre la dot à la femme. Si c’est la femme qui a été infidèle, le mari ne lui donne rien, en dehors de ses biens propres ». Cependant, l’homme qui se sépare de sa femme en gardant la taggalt, quelles que soient les raisons du divorce, est socialement déconsidéré. En fait, si la taggalt n’est pas confisquée par le mari, les liens de solidarité créés par le mariage subsistent entre les deux familles alliées et le gendre divorcé peut solliciter aide et services de ses beaux-parents comme avant le divorce. Ainsi, certains Touaregs, d’après Nicolaisen 1963, p. 470, considèrent que le fait d’avoir contracté plusieurs mariages est avantageux pour un individu et permet d’accroître le cercle des alliés susceptibles de le soutenir en cas de nécessité.
Depuis2012, la propriété est enregistrée au nom de Kirill Shamalov, un riche Russe qui a été marié pendant un certain temps à la fille de Poutine, Yekaterina.
C’est un mariage un peu différent que je te présente aujourd’hui puisque la jolie mariée n’a su que le jour J, devant ses invités, qu’elle s’apprêtait à célébrer son mariage ! Son fiancé, Alban, a tout organisé pendant les six mois précédents, entourés par des prestataires exceptionnels et des invités qui ont su tenir le secret jusqu’au bout. Nos deux amoureux du jour se sont fiancés le 25 décembre un beau cadeau de Noël !. À la suite de ça, une idée a commencé à murir dans la tête d’Alban organiser un mariage surprise ! Et voilà, c’était parti pour six mois de galère intensive… et où il a fallu qu’il se justifie de ne pas être présent Oui, Chérie, je travaille beaucoup en ce moment ! ». Alison était à fond après la demande de fiançailles elle pensait à un mariage pour 2017 ! Ça n’a donc pas été difficile de l’emmener essayer des robes et Alban a utilisé plusieurs petits subterfuges différents afin de lui faire choisir, sans qu’elle le sache, plein d’éléments du mariage ! Avant de te dévoiler les photos de cette belle journée, place à une petite vidéo réalisée par le marié pendant les préparatifs… Photos AG Prod’ Toutes mes félicitations ! Et je laisse la place maintenant au marié afin qu’il t’explique plus en détails comment il a organisé tout ça… Mon mariage en quelques mots Les préparatifs Le 25 décembre, c’était le jour de nos fiançailles. À partir de ce moment-là, une idée à commencé à murir dans ma tête. Comment j’allais pouvoir faire de ce moment le meilleur de sa vie ? Sachant que notre quotidien est rempli de surprise, ça fait partie intégrante de notre vie, je suis partie sur l’idée d’organiser notre mariage… dans son dos ! Et oui c’était une surprise ! Je ne me suis pas lancé sans réfléchir, sans consulter la famille des deux côtés et la principale question était de savoir comment j’allais pouvoir sortir les fonds nécessaires sans qu’elle s’en rende compte nous avons un enfant ensemble ainsi qu’une maison, les comptes bancaires sont communs… plutôt compliqué à gérer !. Et là, connaissant ses envies on en avait déjà parlé, j’ai débuté le démarchage des prestataires afin de faire un mariage sponsorisé je possède une boite de production audiovisuelle pour des publicités, mariages, etc.. La proposition était simple Je vous propose de la publicité en échange de vos services », évidemment de manière un peu plus construite ! Six mois de travail intensif, de longues heures au téléphone et de visites à gauche à droite, m’ont permis de faire aboutir le projet. Les préparatifs ont été extrêmement compliqués… travaillant comme sapeur pompier professionnel, je travaille de manière aléatoire en journée comme de nuit. En horaires décalés, c’était plutôt pratique pour les préparatifs. Le plus dur, c’était quand nous étions à la maison ensemble… je devais cacher mes émotions beaucoup de déception lors du démarchage avec les prestataires, je faisais sonner mon réveil tous les jours à 17h30 car ça me permettait de faire un tour dans la maison, de vérifier que rien ne trainait une carte de prestataire, un document concernant le mariage et j’en profitais pour faire un petit coup de rangement ou de ménage histoire qu’elle voit que je n’ai pas glandé toute la journée ! Et j’avoue que, souvent, le temps était tellement serré que je ne pouvais pas faire grand chose pour la maison… Le jour J Le jour J, elle croyait participer à un relooking offert pour son anniversaire le mariage étant le 11 juin et son anniversaire le 13 juin !. Au moment de son arrivée, tous les amis et familles étaient présents. Pas un bruit, juste quelques bulles de savon et le son de l’objectif de l’appareil photo à peine perceptible… Elle arrive à côté de moi accompagné de son papa… Je lui touche le bras, je lui enlève le bandeau et je lui annonce qu’aujourd’hui c’est le jour de son mariage. À peine a t-elle le temps d’enregistrer l’information qu’elle se rend compte que tous les gens qui comptent pour nous sont là, nous regardent, applaudissent, crient, sifflent et pleurent pour certains. L’émotion est telle qu’évidemment elle fond en larme de bonheur. Il lui a fallu une bonne demi-heure pour redescendre de ce choc » ! Durant les différents trajets vers la mairie puis la salle de réception, elle n’a cessé de m’inonder de questions Mais comment as-tu fait ? Et comment as-tu payé ça ? Mais on ne fait pas juste une surprise, c’est le mariage entier ? Donc le jour où tu m’as dit que tu sortais avec tes potes… » Non non… là, je suis vraiment sorti avec mes potes » ! Bref, ce fut un mariage exceptionnel et je savais qu’en lui offrant une telle surprise, je réaliserais le plus beau jour de sa vie et son rêve de petite princesse. Au passage, je remercie donc encore une fois tous ceux qui ont participé au plus beau jour de notre vie ! Le budget du mariage Niveau budget, le mariage aurait dû coûter plus de 18 000 €. Grâce à ce projet ambitieux oui, je me lance un peu des fleurs de temps en temps, la facture a été réduite à moins de 5 000 € tout compris ! Ce que je referais Le jour J, c’est ce que je regrette le plus c’était trop court…. trop d’émotion en si peu de temps ! Je rêve de pouvoir refaire la même chose. Nous avons passé une journée formidable ! Ce que je ne referais pas Toute la partie prospection était vraiment pénible. L’oreille suait, collée au téléphone toute la journée. C’est beaucoup de déception quand les prestataires vous disent oui oui, nous sommes à fond dans le projet » et qu’au final, quand vous pensez avoir trouvé le traiteur, on vous dit euuu, non, en fait je crois que j’ai compétition d’aquaponey ce jour-là… » ! Même si cette partie est très enrichissante professionnellement parlant, elle est extrêmement difficile sur le plan psychologique. Mes prestataires préférés Avons-nous un prestataire préféré ? Nous en avons parlé peu de temps après le mariage. Tous ont une activité différente, des envies publicitaires différentes, un état d’esprit différent, mais une chose qu’il ont tous en commun c’est le travail bien fait et ils se sont donnés à fond ! Je pense qu’ils sont tous un peu fou, comme moi aussi d’ailleurs, pour se lancer dans un tel projet ! C’est peut-être pour ça qu’on a bien accroché ! Alors non, nous n’avons pas de prestataires préférés. Ils ont tous été exceptionnels !
PETITJOURNAL SUPPLEMENT ILLUSTRE (LE) no:1980 02/12/1928. LA CATASTROPHE DU VESTRIS – UN JEUNE MARIE ARRETE PENDANT LE REPAS DE NOCES. Vous pouvez achetez cette publication sur JOURNAUX
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