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Lesbiens superflus et le luxe, eux, nâont pas leur place dans le monde imaginĂ© par PĂ©guy. Il sâagit dĂ©jĂ , mĂȘme si le terme nâest pas employĂ© par lâĂ©crivain, de penser et bĂątir une citĂ© frugale. « La concurrence est mauvaise en son principe : il est mauvais que les hommes travaillent les uns contre les autres ».
Donnez-moi le nom que vous m?avez toujours donne, Parlez-moi comme vous l?avez toujours fait, N?employez pas un ton solennel ou triste, Continuez a rire de ce qui nous faisait rire ensemble, Priez, souriez, pensez a moi, Que mon nom soit prononce comme il l?a toujours ete, Sans emphase d?aucune sorte, sans trace d?ombre, La vie signifie tout ce qu?elle a toujours signifie, Elle est ce qu?elle a toujours que nous etions les uns pour les autres, Nous le sommes fil n?est pas coupe, Simplement parce que je suis hors de votre vue EN SAVOIR PLUS >>> LA MORT N'EST RIEN CHARLES PEGUY - POESIE-ACTION Je suis juste passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ© - La mort n'est qu'un passage Charles Peguy Imre KertĂ©sz 1929-2016, lâHolocauste comme culture Une vie, une Ćuvre France Culture Le Passage - ACTUALITES YouTube [RARE] Charles PĂGUY â La solitude du juste DOCUMENTAIRE, 1973 LA MORT N'EST RIEN CHARLES PEGUY - POESIE-ACTION Image source Je suis moi, vous ĂȘtes vous. Ce que nous Ă©tions les uns pour les autres, Nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous mâavez toujours donnĂ©, Parlez-moi comme vous lâavez mort nâest rien, je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ© Je suis juste passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ© - Image source La mort n'est rien, je suis seulement passe, dans la piece a cote La mort n'est qu'un passage Charles Peguy ? Charles Peguy ? ? Dans notre coeur, les etres aimes disparus a jamais MESSAGE IMPORTANT Bonjour, Dans ce blog il n'y a que mes envies de beautes, de partages de mes balades et de mes suis seulement passe dans la piece a sont juste de l'autre cote du chemin et souvent pres de nous, des l'instant ou on pense a de l'autre cote du chemin. ? Merci a mon amie Sonia pour cette superbe nous le prouve et aujourd'hui plus que jamais ce message s'avere ce beau texte aider ceux qui sont dans la tristesse du moi je suis si maheureuse et toujours triste mort egal separation que je ne supporte une eau que les je Bienvenue dans nos moments de vie signifie tout ce qu'elle toujours ete. LA MORT N'EST RIEN. Imre KertĂ©sz 1929-2016, lâHolocauste comme culture Une vie, une Ćuvre France Culture Le Passage - ACTUALITES Ouvre-toi sans peur aucune et dans une totale est r?elle, les bulles sont ?ph?m?res; elles s??l?vent hors de l?eau, puis y Utiles Nos Prestations Aide aux personnes endeuill? le P?re, le Fils et le Saint-Esprit soient avec toi maintenant et toujours et qu?ils gardent dans l?esp?rance ceux qui restent J?sus Christ te d?livre, lui qui est mort sur la croix pour et eau ne s?offensent pas l?une l?autre, Vie et mort sont belles tour ? tu pouvais voir se d?rouler sous tes yeux les horizons et les champs ?ternels, les nouveaux sentiers si c'?tait un d?part Pour un nouveau comme vous l'avez toujours fait Ne changez rien au ton Ne prenez pas un air solennel ou que nous ?tions les uns pour les autres Nous le sommes toujours. 7 magnifiques poĂšmes sur la mort d'un ĂȘtre cher. YouTube PriĂšre du PoĂšte Charles PĂ©guy. Image source Ok Recevez la newsletter de Happy End Je suis un particulier Je suis un professionnel J'ai lu et j'accepte la politique de confidentialite des mon nom soit prononce a la maison comme il l?a toujours suis seulement passe dans la piece a sur l?attribution de ce texte a Charles Peguy IMPRIMER Navigation des articles La petite esperance tous les textes Survivre Suivez-nous sur Inscrivez-vous a notre newsletter Je suis un particulier Je suis un professionnel J'ai lu et j'accepte la politique de confidentialite des le nom que vous m?avez toujours donne Parlez-moi comme vous l?avez toujours vous continuez a utiliser ce dernier, nous considererons que vous acceptez l'utilisation des affirmez avoir pris connaissance de notre politique de vie signifie tout ce qu?elle toujours emphase d?aucune sorte, sans aucune trace d? de rire de ce qui nous faisait rire que j?etais pour VOUS AIMEREZ AUSSI Soigner sa gorge avec des ingredients naturels . Decouvrez ce remede de grand-mere contre le mal de gorge, une preparation au citron, au miel et aux clous de girofle. Une astuce efficace pour soulager les maux de vraiment soulager un mal de gorge avec du thĂ©, du miel et du ci La soupe pour maigrir Il permet de perdre jusqu?a 5 kilos en une semaine? Le regime soupe, c?est le regime indemodable ! Mais permet-il vraiment de maigrir durablement et, surtout, est-il sans risque pour votre sante ? On vous dit tout. Dans la famille des cruciferes je d Comment perdre du poids rapidement Deux jours devant vous ? Profitez-en pour offrir a votre corps un mini regime avec des menus sans prise de tete et des recettes legeres mais gourmandes. Vous etes las des regimes minceur qui durent des jours, des mois, voire des annees. Vous voulez d Le foie gras maison facile Recette de cuisine Marmiton. Recette de cuisine Marmiton. Recette de cuisine MarmitonRecette de cuisine Marmiton. 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Profitez des videos et de la musique que vous aimez, mettez en ligne des contenus originaux, et partagez-les avec vos amis, vos proches et le monde entier.
Lamort nâest rien â Charles PĂ©guy (dâaprĂšs un texte de St Augustin) La mort nâest rien Je suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă cĂŽtĂ©. Je suis moi. Tu es toi. Ce que nous Ă©tions lâun pour lâautre, nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu mâa toujours donnĂ©. Parle-moi comme tu lâas toujours fait. Nâemploie pas de ton diffĂ©rent. Ne prends pas un air solennel CommĂ©morations du 11-Novembre Le 5 septembre 1914, il y a cent ans, le lieutenant Charles PĂ©guy Ă©tait tuĂ© prĂšs de Meaux. Michel Laval raconte les trente-cinq derniers jours de la vie de lâĂ©crivain français. PubliĂ© le 05 septembre 2014 Ă 12h09 - Mis Ă jour le 19 aoĂ»t 2019 Ă 14h46 Temps de Lecture 11 min. Le 5 septembre 1914, le lieutenant Charles PĂ©guy Ă©tait tuĂ© prĂšs de Meaux. Michel Laval, avocat, auteur de TuĂ© Ă lâennemi, la derniĂšre guerre de Charles PĂ©guy Calmann-LĂ©vy, 2013, prix de lâAcadĂ©mie française, raconte les trente-cinq derniers jours de la vie de lâĂ©crivain français. Le samedi 5 septembre 1914, en fin dâaprĂšs-midi, le lieutenant Charles PĂ©guy est tuĂ© aux alentours du village de Villeroy prĂšs de Meaux au cours dâun combat de rencontre avec les unitĂ©s dâarriĂšre-garde de la IĂšre armĂ©e allemande du gĂ©nĂ©ral Alexandre von Kluck. ĂgĂ© de 41 ans, PĂ©guy, lâenfant qui parcourait les levĂ©es de la Loire en rĂȘvant aux grandes batailles de lâhistoire de France », le normalien dreyfusard qui affrontait les bandes maurrassiennes et antisĂ©mites, le rĂ©publicain mystique de Notre Jeunesse, le poĂšte marchant de son pas de pĂšlerin blessĂ© vers des mondes invisibles en ruminant des vers sublimes, le citoyen de la commune espĂšce », le chrĂ©tien de lâespĂšce commune », bon Français de lâespĂšce ordinaire », le patriote rĂ©volutionnaire, PĂ©guy la colĂšre, PĂ©guy lâhĂ©rĂ©tique, est lâun des premiers morts de la bataille de la Marne qui, dĂšs le lendemain et pendant quatre jours historiques, va opposer entre Meaux et Verdun plus de deux millions dâhommes sur un front de 250 kilomĂštres. La mort de Charles PĂ©guy, et avec lui dâune centaine dâhommes de la 19Ăšme compagnie du 276Ăšme rĂ©giment dâinfanterie de rĂ©serve, marque lâĂ©pilogue hĂ©roĂŻque et tragique dâun premier mois de guerre au cours duquel, aprĂšs les trĂšs meurtriĂšres offensives dâAlsace et de Lorraine, aprĂšs le dĂ©sastre des Ardennes, aprĂšs les dĂ©faites de Charleroi et de Mons, trois armĂ©es françaises et une armĂ©e anglaise ont entrepris, sous une chaleur accablante entrecoupĂ©e dâorages, une harassante retraite pour Ă©chapper au mouvement dâenveloppement de lâarmĂ©e allemande lancĂ©e Ă leur poursuite En moins de deux semaines, fantassins, artilleurs, hommes du gĂ©nie et cavaliers des deux camps ont parcouru un chemin qui les a conduits des frontiĂšres du Nord et du Nord-Est aux rives de la Marne et de la Seine. Une marche interminable sur des routes poussiĂ©reuses encombrĂ©es de rĂ©fugiĂ©s et de convois de blessĂ©s. Une marche Ă©puisante entrecoupĂ©e de combats entre arriĂšre et avant-gardes, les unes pour retarder lâavance allemande, les autres pour forcer le passage dans les lignes françaises. Certaines unitĂ©s ont accompli des Ă©tapes quotidiennes de trente Ă quarante kilomĂštres, depuis les premiĂšres lueurs de lâaube jusquâĂ la nuit tombĂ©e. Le 4 septembre, des reconnaissances de uhlans ont Ă©tĂ© aperçues Ă vingt kilomĂštres de Paris. Le 5, les IĂšre, IIĂšme et IIIĂšme armĂ©es des gĂ©nĂ©raux von Kluck, von BĂŒlow et von Hausen ont franchi la Marne Ă La FertĂ©-sous-Jouarre, Ăpernay et ChĂąlons, tandis que la IVĂšme armĂ©e du duc de Wurtemberg passait sous les ailes de lĂ©gende du Moulin de Valmy. CĂŽtĂ© allemand, la victoire paraĂźt certaine et dĂ©jĂ presque acquise. Des vagues innombrables de feldgrau dĂ©ferlent sur lâhexagone au son des tambours et des fifres, laissant dans leur sillage mĂ©canique un terrible cortĂšge dâatrocitĂ©s et dâexactions. Louvain et sa cĂ©lĂšbre bibliothĂšque ne sont plus quâun amas de cendres et de ruines. Ă LiĂšge, Dinant, Namur et Senlis, des dizaines de civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Les viols, les exĂ©cutions dâotages, les pillages et les incendies se comptent par centaines. Rien ne paraĂźt plus dĂ©sormais en mesure dâarrĂȘter lâinvasion redoutĂ©e, Ă lâinstant mĂȘme oĂč pourtant lâoffensive foudroyante menĂ©e par cinq armĂ©es ennemies surgies en masse du Luxembourg et de la Belgique envahis, a commencĂ© Ă dĂ©vier le cours programmĂ© par le Plan Schlieffen sous lâimpulsion de gĂ©nĂ©raux orgueilleux, enivrĂ©s par leurs premiers succĂšs. CĂŽtĂ© français, lâenthousiasme des premiers jours a fait place Ă la crainte dâune nouvelle et dĂ©sastreuse dĂ©faite semblable Ă celle qui, quarante-quatre ans auparavant, avait prĂ©cipitĂ© la nation tout entiĂšre dans lâabĂźme dâune des plus terribles humiliations de son histoire. Mais les troupes qui refluent toujours plus vers le Sud ne se sont pas disloquĂ©es sous la pression adverse. La retraite sâeffectue dans lâordre sur une ligne continue, sans rupture du front qui, de Verdun Ă lâAlsace, barre solidement la route de lâEst Ă lâenvahisseur. Aucune dĂ©bĂącle, aucune dĂ©bandade, aucune panique. Les soldats ont tenu, pressĂ©s de se battre, malgrĂ© la fatigue et la faim, malgrĂ© la chaleur et la soif, malgrĂ© le fardeau des sacs et leurs courroies sciant les Ă©paules, malgrĂ© les pieds lourds et chauds, malgrĂ© les canonnades et le bruit sourd de la horde Ă leur trousse. Les gĂ©nĂ©raux incapables ou irrĂ©solus ont Ă©tĂ© limogĂ©s. Les pillards ou les dĂ©serteurs ont Ă©tĂ© fusillĂ©s. AprĂšs le 25 aoĂ»t, tout le dispositif militaire a Ă©tĂ© reconstituĂ©, tout le plan dâopĂ©rations a Ă©tĂ© repensĂ©. Le 2 septembre, le Gouvernement a quittĂ© Paris pour Bordeaux, raison invoquĂ©e de donner une impulsion nouvelle Ă la dĂ©fense nationale ». Le gĂ©nĂ©ral Gallieni a Ă©tĂ© tirĂ© de sa retraite. Mission lui a Ă©tĂ© donnĂ©e de dĂ©fendre la capitale quâune partie de sa population a fuie et dont le siĂšge paraĂźt dĂ©sormais imminent. AgenouillĂ©e derriĂšre ses soldats, la France prie pour son salut. Charles PĂ©guy et les hommes qui tombent Ă ses cĂŽtĂ©s sur le champ de bataille de Villeroy le 5 septembre 1914 se sont retrouvĂ©s dĂšs la mobilisation gĂ©nĂ©rale dans la tourmente de ce premier mois de guerre oĂč lâhistoire du monde a basculĂ©. RassemblĂ© Ă Coulommiers, le 276Ăšme rĂ©giment dâinfanterie a rejoint le 10 aoĂ»t le front de Lorraine oĂč il est restĂ© en rĂ©serve pendant prĂšs de dix jours avant dâĂȘtre envoyĂ© en premiĂšre ligne sur les Hauts de Meuse. Le 24 aoĂ»t, toute la 55Ăšme division Ă laquelle il appartient, a Ă©tĂ© rapatriĂ©e vers lâOuest pour ĂȘtre intĂ©grĂ©e dans la nouvelle masse de manĆuvre, la 6Ăšme armĂ©e, que le Chef dâĂ©tat-major gĂ©nĂ©ral, lâimperturbable Joseph, Jacques, CĂ©saire Joffre, a dĂ©cidĂ© de constituer pour endiguer la ruĂ©e allemande et qui bientĂŽt va devenir le fer de lance de la gigantesque contre-offensive dont lâidĂ©e a surgi Ă la faveur des erreurs ennemies. Le 3 septembre, des renseignements concordants sont parvenus au siĂšge du Grand Quartier GĂ©nĂ©ral Ă Bar-sur-Aube rĂ©vĂ©lant que dâinterminables colonnes de soldats allemands inclinaient leur route vers le sud-est en laissant sur leur droite Paris et la 6Ăšme armĂ©e dont le commandement a Ă©tĂ© confiĂ© au gĂ©nĂ©ral Maunoury. Convaincu dâune victoire rapide et dĂ©cisive sur les forces françaises quâil croit au bord de lâeffondrement, le gĂ©nĂ©ral von Kluck a obliquĂ© sa route vers lâest. Erreur capitale. Gallieni Ă Paris et Joffre Ă Bar-sur-Aube ont saisi instantanĂ©ment lâaubaine de ce mouvement imprĂ©vu. Ils ont compris que lâarmĂ©e allemande sâengouffrait dans la vaste cavitĂ© formĂ©e par les armĂ©es françaises, comme prĂšs de deux mille ans auparavant, les lĂ©gions romaines lâavaient fait Ă Cannes face Ă lâarmĂ©e de Hannibal. Ils ont compris que la stratĂ©gie dâencerclement sâinversait, que le sort des armes changeait. Douze jours aprĂšs le dĂ©but de la retraite, le 6 septembre au matin, Joffre signait lâordre de la contre-attaque gĂ©nĂ©rale Au moment oĂč sâengage une bataille dont dĂ©pend le salut du pays, il importe de rappeler Ă tous que le moment nâest plus de regarder en arriĂšre ; tous les efforts doivent ĂȘtre employĂ©s Ă attaquer et refouler lâennemi. Une troupe qui ne pourra plus avancer devra, coĂ»te que coĂ»te, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutĂŽt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune dĂ©faillance ne peut ĂȘtre tolĂ©rĂ©e ». Ă cet instant, plus de 150 000 soldats français sont dĂ©jĂ tombĂ©s depuis le dĂ©but de la guerre, dont 27 000 pour la seule journĂ©e du 22 aoĂ»t. Ă cet instant, Charles PĂ©guy et les hommes de la 19Ăšme compagnie ont dĂ©jĂ payĂ© lâimpĂŽt du sang et dorment sur le champ de bataille, ensemble tuĂ©s Ă lâennemi », semblables Ă des gisants, couchĂ©s dessus le sol Ă la face de Dieu ». Pour ces soldats aux antiques vertus » lâĂ©popĂ©e sâest achevĂ©e au 35e jour de la guerre. Trente-cinq jours, ils ont marchĂ© drapeaux dĂ©ployĂ©s au milieu des chants et des rires, des pleurs et des cris vers le mĂȘme et tragique destin. Parmi eux le capitaine Pierre GuĂ©rin, lâancien baroudeur dâAfrique, frappĂ© en scrutant les lignes ennemies avant lâassaut ; le lieutenant saint-cyrien, Charles de la CornillĂšre, mort gantĂ© de blanc ; les sergents Graillot et PanissiĂ©, les caporaux Auger, Lafasse et DelĆil, les soldats Guyot, Berthier, Lascaux et Martinet et, avec eux, une centaine dâautres, ouvriers de Paris et paysans Briards pour la plupart, tombĂ©s en moins dâune heure, dâun mĂȘme Ă©lan, dâun mĂȘme mouvement, dâune mĂȘme mort hĂ©roĂŻque, dâun mĂȘme sacrifice, mitraillĂ©s depuis les hauteurs de la colline de Monthyon par les bataillons du IVĂšme corps de rĂ©serve du gĂ©nĂ©ral von Gronau chargĂ© de protĂ©ger les arriĂšres de lâarmĂ©e de von Kluck courant vers le sud. On retrouvera leurs corps inanimĂ©s le lendemain, alignĂ©s dans un ordre parfait comme pour une derniĂšre parade devant lâĂ©ternitĂ©. Au milieu dâeux, le lieutenant Charles PĂ©guy atteint dâune balle en plein front alors quâil commandait le feu, mort comme il avait vĂ©cu, debout, lâĂ©pĂ©e Ă la main, fidĂšle au commandement quâil avait Ă©noncĂ© quelques annĂ©es auparavant Celui qui est dĂ©signĂ© doit marcher. Celui qui est appelĂ© doit rĂ©pondre. Câest la loi, câest la rĂšgle, câest le niveau des vies hĂ©roĂŻques, câest le niveau des vies de saintetĂ© ». Les vies hĂ©roĂŻques », les vies de saintetĂ© », les pauvres et grandes vies de Charles PĂ©guy et des hommes de la 19Ăšme compagnie, traçaient maintenant lâextrĂȘme limite de lâinvasion. Lâoffensive allemande avait atteint son point culminant » dont Clausewitz dit quâil dĂ©termine le sort des armes. La guerre amorçait son tournant. Instant dĂ©cisif de notre histoire, crucial et mĂȘme unique. Jamais la France ne fut dans son histoire plus unie, plus rassemblĂ©e, quâĂ cet instant. La France de lâ Union sacrĂ©e » oĂč BarrĂšs sâincline devant la dĂ©pouille de JaurĂšs assassinĂ©, le pacifiste HervĂ© rallie le patriotisme le plus intransigeant, les antimilitaristes rĂ©clament des fusils, les socialistes votent les crĂ©dits de guerre et le marxiste Jules Guesde fraternise avec le trĂšs catholique Albert de Mun. La France engagĂ©e totalement, dans toutes ses forces ; dans toutes ses Ă©nergies, toutes les classes sociales, toutes les familles spirituelles et religieuses, toutes les forces politiques, la totalitĂ© des Français, nobles et roturiers, bourgeois et ouvriers, maĂźtres dâĂ©cole et curĂ©s, hommes dâarmes et gens de robe, laboureurs et marchands, apaches de Belleville et notables de province, catholiques et protestants, juifs et chrĂ©tiens, libres penseurs et croyants, dĂ©mocrates et absolutistes, socialistes et maurrassiens, rĂ©publicains et monarchistes, rĂ©volutionnaires et traditionalistes, se sont rassemblĂ©s en un mĂȘme groupe, animĂ©s dâune mĂȘme volontĂ©, poussĂ©s par une mĂȘme dĂ©termination, convaincus dâune mĂȘme idĂ©e, soudĂ©s dâune mĂȘme fraternitĂ©. La France spirituelle et la France temporelle, la France de lâAncien rĂ©gime et de la RĂ©volution, des sacres de Reims et de la nuit du 4 aoĂ»t, du baptĂȘme de Clovis et de la FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration, des cathĂ©drales et des Ă©coles primaires, du Roi-Soleil et de la Commune de Paris, la fille aĂźnĂ©e de lâĂglise et la patrie des Droits de lâhomme, unies par-delĂ le fleuve des morts » dont parle Michelet. Vingt siĂšcles de rois, vingt siĂšcles de peuples », des siĂšcles et des vies, dâĂ©preuves et de saintetĂ©, dâexercices, de priĂšres, de travail, de sang, de larmes », plus de cent gĂ©nĂ©rations se succĂ©dant dans la poussiĂšre du temps, la longue carriĂšre ouverte depuis tant de siĂšcles, oĂč nous suivons nos pĂšres, oĂč nous prĂ©cĂ©dons nos enfants » Ă©voquĂ©e par Augustin Thierry. TrĂšs tĂŽt PĂ©guy, dĂšs 1905, a compris que cette guerre Ă©tait inĂ©vitable, que la France Ă©tait menacĂ©e par ce quâil appelle la kaiserliche menace militaire allemande ». TrĂšs tĂŽt, dĂšs la mĂȘme annĂ©e, il a compris la dimension et lâenjeu de la guerre. JaurĂšs et son camarade HervĂ©, Ă©crit-il, finiront peut-ĂȘtre par dĂ©couvrir, surtout si leurs intĂ©rĂȘts politiques les y poussent un tant soit peu, ils finiront peut-ĂȘtre par sâapercevoir que ce nâest point en Pologne que nous aurons Ă dĂ©fendre les libertĂ©s polonaises, et toutes les libertĂ©s de tout le monde, mais tout simplement, tout tranquillement, si je puis dire, sur les bords de la Meuse. Ils finiront par dĂ©couvrir ce que nous avons connu dâune saisie toute immĂ©diate parce que nous ne sommes pas des politiciens que plus que jamais la France est lâasile et le champion de toute la libertĂ© du monde, et que toute la libertĂ© du monde se jouera aux rives de la Meuse, aux dĂ©filĂ©s de lâArgonne, ainsi quâaux temps hĂ©roĂŻques, Ă moins que ce ne soit aux rives de la Sambre, ainsi quâau temps dâune rĂ©volution rĂ©elle â et veuillent les Ă©vĂ©nements que ce soit Valmy ou Jemmapes â, ou Ă quelque coin de la forĂȘt de Soignes â et veuillent les Ă©vĂ©nements, si ce doit ĂȘtre un Waterloo, que ce soit au moins un Waterloo retournĂ©. » PĂ©guy sait, il comprend, que la guerre quâil voit venir nâest pas un simple affrontement entre nations ou entre impĂ©rialismes. Il sait, il comprend, que son enjeu de la guerre est la libertĂ© du monde », quâelle est un affrontement matriciel, quâelle oppose, comme il lâĂ©crit, deux logiques, deux systĂšmes, deux visions du monde la France rĂ©publicaine et lâAllemagne impĂ©riale, lâidĂ©e de civilisation et le concept de Kultur, la nation Ă©lective et la communautĂ© organique, la passion du droit et le culte de la force, le gĂ©nie français et le Geist allemand. Quelques jours avant que le tocsin retentisse, il Ă©voque dans sa Note conjointe sur Descartes, lâaffrontement des hommes de libertĂ© » et des hommes dâempire », du systĂšme de proposition et de requĂȘte » prĂŽnĂ© par la France et du systĂšme de domination et de conquĂȘte » professĂ© par lâAllemagne. [âŠ] Câest pour cela, Ă©crit-il, que nous ne nous abusons pas, quand nous croyons que tout un monde est intĂ©ressĂ© par la rĂ©sistance de la France aux empiĂ©tements allemands. Et que tout un monde pĂ©rirait avec nous. Et que ce serait le monde mĂȘme de la libertĂ©. Et ainsi que ce serait le monde mĂȘme de la grĂące ». DâemblĂ©e, PĂ©guy sait, il comprend, que la guerre allemande sera une guerre dâinvasion et mĂȘme dâanĂ©antissement, une guerre totale », une grande leçon inaugurale dâinhumanitĂ©, une immense inondation de barbarie ». Michel Laval Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. 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En 1873, Ă OrlĂ©ans, la ville dĂ©livrĂ©e du joug anglais par Jeanne dâArc plus de quatre siĂšcles auparavant, naĂźt Charles PĂ©guy. Sa maison natale se trouvait Faubourg Bourgogne. Cette rue quelque peu sinueuse, câĂ©tait tout simplement le chemin de terre que Jeanne dâArc avait foulĂ© des sabots de son cheval quand, sortant par la Porte-Bourgogne, elle allait donner lâassaut Ă la bastille de Saint-Loup ». Jeanne dâArc â Emmanuel FrĂ©miet . Source DĂšs son enfance, la vie de Charles PĂ©guy est empreinte dâune grande dĂ©votion envers Jeanne. En 1892, pendant son service militaire, puis pendant ses Ă©tudes Ă lâEcole Normale, il commence Ă Ă©tudier sa vie. En 1895, il Ă©crit Ă un ami Je continue Ă travailler Ă lâhistoire de Jeanne dâArc, ou plutĂŽt de sa vie intĂ©rieure. ». Et Ă un autre ami Je me suis rendu compte aussi quâil Ă©tait dĂ©cidĂ©ment impossible, avec lâhistoire telle quâon est obligĂ© de la faire, de faire lâhistoire de cette vie intĂ©rieure. Il mâest venu alors une idĂ©e que jâai eu lâaudace dâaccueillir celle dâemprunter au drame, et au vers sâil y a lieu, toutes ses ressources. Je me suis assurĂ© que je ne serais peut-ĂȘtre pas trop mauvais ouvrier ». Lors de sa rentrĂ©e universitaire, en novembre 1895, il prĂ©texte une fatigue aux yeux et obtient de son directeur un congĂ© dâun an pendant lequel il entreprend dâĂ©crire la premiĂšre version du drame Jeanne dâArc, quâil achĂšvera en 1897. Il faudra attendre treize ans pour entendre de nouveau PĂ©guy nous parler de Jeanne dâArc. Mais alors, PĂ©guy sera revenu Ă la foi chrĂ©tienne et ce sera lâadmirable MystĂšre de la charitĂ© de Jeanne dâArc 1910. [1]Les citations de ce paragraphe sont tirĂ©es des notices de Marcel PĂ©guy dans Les Ćuvres poĂ©tiques complĂštes de Charles PĂ©guy. Un chef de bataille Ă genoux Jeannette a 13 ans. Ăme de priĂšre et solidaire de son peuple assiĂ©gĂ©, elle demande un signe Ă Dieu. O MaĂźtre, daignez pour une fois exaucer ma priĂšre, que je ne sois pas folle avec les rĂ©voltĂ©s. Pour une fois au moins, exaucez une priĂšre de moi Voici presque un an que je vous prie pour le mont vĂ©nĂ©rable de monsieur saint Michel, qui demeure au pĂ©ril de la mer ocĂ©ane. Exaucez ĂŽ mon Dieu, cette priĂšre-lĂ . En attendant un bon chef de guerre qui chasse lâAnglais hors de toute France, dĂ©livrez les bons chevaliers de monsieur saint Michel mon Dieu je vous en prie une derniĂšre fois. » Le mĂȘme jour, dans la soirĂ©e, son amie Hauviette vient annoncer Ă Jeanne que le Mont Saint Michel est sauvĂ©. Jeannette voit sa priĂšre exaucĂ©e Mon Dieu, vous nous avez cette fois exaucĂ©es ; Vous avez entendu ma priĂšre de folle ; Et ma vie Ă prĂ©sent ne sera plus faussĂ©e. O mon Dieu, vous mâavez cette fois exaucĂ©e. Vous avez cette fois entendu ma parole ; Vous avez sauvĂ© ceux pour qui jâavais priĂ©. Vous nous avez montrĂ© mieux que par la parole Ce quâil faut que lâon fasse aprĂšs quâon a priĂ© Car les bons dĂ©fenseurs de la montagne sainte, AprĂšs avoir priĂ© tous les matins lĂ -bas, Partaient pour la bataille oĂč sans trĂȘve, et sans plainte, Ils restaient tout le jour, capitaine et soldats. VoilĂ ce quâil nous faut câest un chef de bataille Qui fasse le matin sa priĂšre Ă genoux Comme eux, avant dâaller frapper la bataille Aux Anglais outrageux. Mon Dieu, donnez-le nous. O mon Dieu, donnez-nous enfin le chef de guerre, Vaillant comme un archange et qui sache prier, Pareil aux chevaliers qui sur le Mont naguĂšre Terrassaient les Anglais. Quâil soit chef de bataille et chef de la priĂšre. Mais quâil ne sauve pas seulement telle place En laissant aux Anglais le restant du pays Dieu de la France, envoyez-nous un chef qui chasse De toute France les Anglais bien assaillis. Pour une fois encore exaucez ma priĂšre Commencez le salut de ceux que nous aimons ; O mon Dieu ! Donnez-nous enfin le chef de guerre Pareil Ă celui-lĂ qui vainquit les dĂ©mons. » Jeanne dâArc, A Domremy, premiĂšre partie Je dĂ©cide que je vous obĂ©irai 1428, Jeanne a 16 ans. En rĂ©ponse Ă la demande pressante de ses voix, elle dĂ©cide de partir. Sa dĂ©cision dâobĂ©ir Ă Dieu prend sa source dans cette attitude de disponibilitĂ© et de confiance du disciple envers son MaĂźtre, de la servante envers son Seigneur. Mon Dieu, Pardonnez-moi dâavoir attendu si longtemps Avant de dĂ©cider ; mais puisque les Anglais Ont dĂ©cidĂ© dâaller Ă lâassaut dâOrlĂ©ans, Je sens quâil est grand temps que je dĂ©cide aussi ; Moi, Jeanne, je dĂ©cide que je vous obĂ©irai. Moi, Jeanne, qui suis votre servante, Ă vous, qui ĂȘtes mon maĂźtre, en ce moment-ci je dĂ©clare que je vous obĂ©irai. Vous mâavez commandĂ© dâaller dans la bataille jâirai. Vous mâavez commandĂ© de sauver la France pour monsieur le dauphin jây tĂącherai. Je vous promets que je vous obĂ©irai jusquâau bout Je le veux. Je sais ce que je dis. Quoi quâil mâarrive Ă prĂ©sent, je vous promets que je vais commencer et que je vous obĂ©irai jusquâau bout je lâai voulu. Je sais ce que jâai fait. » A prĂ©sent, ĂŽ mon Dieu, que je vais commencer, Si les Anglais ne veulent pas sâen aller bien, Donnez-moi la rudesse et la force quâil faut Pour entraĂźner les durs soldats et les lancer Comme un flot dĂ©bordant qui sâemporte Ă lâassaut. A prĂ©sent, ĂŽ mon Dieu, que je vais commencer, Si les Anglais ne veulent pas sâen aller bien, Donnez-moi la douceur et la force quâil faut Pour calmer les soldats et pour les apaiser Dans leur pleine victoire, ayant fini lâassaut. Mais si, dans la bataille oĂč je vais travailler, Cette ouvriĂšre est faible, ou maladroite, ou lĂąche, Si lâouvriĂšre est faible Ă mener les soldats ; Et si, dans la victoire oĂč je vais travailler, Cette ouvriĂšre est faible Ă sa deuxiĂšme tĂąche, Si lâouvriĂšre est faible Ă calmer les soldats ; Si je travaille mal en bataille ou victoire, Et si lâĆuvre est mal faite oĂč jâai voulu servir, O mon Dieu, pardonnez Ă la pauvre servante. » Pour Jeanne, sa mission est simple. Elle lâexplique Ă son oncle Ă qui elle demande de la conduire au messire de Baudricourt qui pourra lui fournir lâescorte dont elle a besoin pour aller trouver le roi Mon oncle, ça nâest pas difficile Ă comprendre Le royaume de France nâappartient Ă personne quâĂ Dieu ; mais Dieu ne veut pas le gouverner lui-mĂȘme il veut seulement le surveiller ; câest pour cela quâil en a donnĂ© le gouvernement Ă ses serviteurs les rois de France ; depuis que le bon roi Charles est mort, câest Ă son garçon, monsieur le dauphin, que revient la France pour la gouverner ; les Anglais veulent sâen emparer quand mĂȘme ; le bon Dieu ne veut pas les laisser faire ; et câest pour les en empĂȘcher quâil veut que jâaille Ă monsieur le dauphin. Câest bien simple. » Jeanne dâArc, A Domremy, deuxiĂšme partie Photo Source Jeanne Ă©mue de compassion, Il faut sauver son Ăąme! » Jeanne combat pour le salut de son pays. Plus encore, elle intercĂšde pour le salut des Ăąmes. RĂ©sonne alors lâaspiration profonde du cĆur de PĂ©guy Il faut se sauver ensemble. Il faut arriver ensemble chez le bon Dieu » Hauviette Ă Jeannette dans Le mystĂšre de la charitĂ© de Jeanne dâArc Devant un prisonnier anglais, mort Madame Jeanne le regardait mort. Elle avait de grosses larmes dans les yeux. Tout Ă coup elle a sursautĂ© â Mais il faut sauver son Ăąme ! il faut sauver son Ăąme ! » Il Ă©tait mort si vite quâon nâavait pas eu le temps dây penser. â Voyons ! vite ! quelquâun ! quâon lui donne lâabsolution ! » Il y avait justement lĂ un Franciscain, frĂšre Jean Vincent, qui revenait de se battre. Il avait mis une cuirasse par-dessus sa robe. Il sâest approchĂ© Madame Jeanne, moi, je veux bien, lui donner lâabsolution, seulement il est mort. » â Ăa ne fait rien ! ça ne fait rien ! allez ! allez toujours ! il faut sauver son Ăąme ! il faut sauver son Ăąme ! » FrĂšre Jean Vincent lui a donnĂ© lâabsolution, mais je ne sais pas si ça compte, lâabsolution donnĂ©e dans ces conditions-là ⊠» ⊠Dites bien Ă tous vos amis quâon nâaille jamais plus Ă la bataille avant de sâĂȘtre bien confessĂ©s. Dites-leur aussi quâon veille Ă donner Ă temps lâabsolution aux blessĂ©s. » PriĂšre de Jeanne Ă la bataille Puisquâil faut, ĂŽ mon Dieu, quâon fasse la bataille, Nous vous prions pour ceux qui seront morts demain Mon Dieu sauvez leur Ăąme et donnez-leur Ă tous, Donnez-leur le repos de la paix Ă©ternelle. » Jeanne dâArc, Les Batailles, premiĂšre partie Dans sa passion mĂȘme est rĂ©vĂ©lĂ©e sa compassion, son souci des Ăąmes. » Le 30 mai 1431, jour de son exĂ©cution, PĂ©guy met dans la bouche de Jeanne cette ultime priĂšre O mon Dieu, Puisquâil faut quâĂ prĂ©sent Rouen soit ma maison, Ă©coutez bien ma priĂšre Je vous prie de vouloir bien accepter cette priĂšre comme Ă©tant vraiment ma priĂšre de moi, parce que tout Ă lâheure je ne suis pas tout Ă fait sĂ»re de ce que je ferai quand je serai dans la rue,⊠et sur la place, et de ce que je dirai. Pardonnez-moi, pardonnez-nous Ă tous tout le mal que jâai fait, en vous servant. Mais je sais bien que jâai bien fait de vous servir. Nous avons bien fait de vous servir ainsi. Mes voix ne mâavaient pas trompĂ©e. Pourtant, mon Dieu, tĂąchez donc de nous sauver tous, mon Dieu. JĂ©sus, sauvez-nous tous Ă la vie Ă©ternelle. » Jeanne dâArc, Rouen, deuxiĂšme partie
Nest ici que la fleur et le fruit du pĂȘcher. Ce qui partout ailleurs est la rude montĂ©e Nâest ici que descente et quâaboutissement. Ce qui partout ailleurs est la mer dĂ©montĂ©e Nâest ici que bonace et quâĂ©tablissement. Ce qui partout ailleurs est une dure loi Nâest ici quâun beau pli sous vos commandements. La mort n'est rienDe Charles PĂ©guy, d'aprĂšs un texte de Saint AugustinLa mort nâest rienJe suis simplement passĂ© dans la piĂšce Ă suis moi. Tu es que nous Ă©tions lâun pour lâautre, nous le sommes le nom que tu mâas toujours comme tu lâas toujours pas de ton prends pas un air solennel ou Ă rire de ce qui nous faisait vivre Souris. Pense Ă moi. Prie pour mon nom soit toujours prononcĂ© Ă la maison comme il lâa toujours emphase dâaucune sorte et sans trace dâombre. La vie signifie ce quâelle a toujours reste ce quâelle a toujours Ă©tĂ©. Le fil nâest pas serais-je hors de ta pensĂ©e,Simplement parce que je suis hors de ta vue ?Je tâattends. Je ne suis pas de lâautre cĂŽtĂ© du vois, tout est bien.LeurpĂ©guysme n'est pas cynique. Je ne dirais pas la mĂȘme chose des rĂ©cupĂ©rations politiques auxquelles vous faites allusion. Je ne supporte pas qu'on rĂ©duise PĂ©guy Ă quelques slogans, qu