Entre le bruit des bottes et le silence des pantoufles», nous retrouvons la démocratie, le pouvoir du peuple: 1. Les citoyens ont droit à la parole et la prennent. 2. Les

le jugement de zuĂŻale forum de l'alliance le jugement de ZuĂŻa de shinobi Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon oĂč commander le coffret PokĂ©mon Go Collection ... € Voir le deal le jugement de zuĂŻa taverne 3 participantsAuteurMessageking-briocheMessages 114Date d'inscription 21/01/2009Localisation Devant un ordinateurFeuille de personnagedescription King-brioche est le pseudo de [LJZ]-Wygomelf. Wygomelf est un tueur zĂŒu qui a fait preuve dans sa jeunesse de capacitĂ©s d'assassin trĂšs prommetteuses. Actuellement, il a dĂ©jĂ  beaucoup aider le village en accomplissant des missions, c'est pour cela qu'il va au ColisĂ©e afin de mener des combats Ă  de tueur 40/100lvl 41/100Sujet Portal achetez-le Lun 16 Mar - 2113 Portal est un jeu vidĂ©o de rĂ©flexion et d'action en tir subjectif dĂ©veloppĂ© par Valve Corporation. Le jeu est disponible pour la premiĂšre fois le 9 octobre 2007 dans le pack The Orange Box pour Microsoft Windows et Xbox 360, puis pour la PlayStation 3 le 11 dĂ©cembre 2007[1],[2],[3]. La version du jeu pour Windows est Ă©galement disponible via la plate-forme de tĂ©lĂ©chargement Steam appartenant Ă  Valve, et est distribuĂ© en version boite depuis le 9 avril 2008[4],[5].La progression s'effectue au travers d'une sĂ©rie d'Ă©nigmes qui doivent ĂȘtre rĂ©solues en tĂ©lĂ©portant l'avatar ou des objets en utilisant une arme capable de crĂ©er un portail spatial entre deux surfaces planes. Le joueur est mis au dĂ©fi par une intelligence artificielle et doit rĂ©soudre chacune des Ă©nigmes en utilisant l'arme Ă  portails, avec la promesse de recevoir un gĂąteau quand toutes les Ă©nigmes seront est souvent prĂ©sentĂ© comme l'un des jeux les plus originaux de 2007 bien qu'il soit relativement rapide Ă  terminer[6]. Le jeu a Ă©tĂ© acclamĂ© pour son gameplay unique et l'humour noir omniprĂ©sent dans son intrigue[7],[8]. La popularitĂ© du jeu pousse Valve Ă  dĂ©velopper la franchise, notamment en Ă©ditant divers produits dĂ©rivĂ©s tirĂ©s des Ă©lĂ©ments du faire un copier-coller de l'adresse_________________"Dans la vie, il ne faut compter que sur soi-mĂȘme, et encore, pas beaucoup."Alphonse allais"L'important, ce n'est pas le nombre de personnes que j'ai tuĂ©. L'important, c'est que je m'entende bien avec celles qui sont encore en vie."Bruce Willis dans Mon voisin le tueur"...encore eĂ»t-il fallusse que nous sussions son sexe" sussions = savoir Trichelieu, dans Reflets d'acides [LJZ]-DiogĂšneMessages 91Date d'inscription 21/01/2009Age 31Localisation AngersFeuille de personnagedescription Il y a pire que le silence des pantoufles le bruit des bottes. Ouais je sais ça calme alors coin coin. VoilĂ  c'est de tueur 16/100lvl 30/100Sujet Re Portal achetez-le Mar 17 Mar - 2218 1 T'aurais pu enlever les notes dans ton copier -coller, ça la fout mal2 c'est un peu lourd ta pub3 l'adresse internet fonctionne parfaitement4 ça va te faire plaisir aprĂšs avoir lu l'article de wikipĂ©dia, je pense que je vais l'acheter prochainement sur 360 !!_________________ Alors il y aura un rire immense de dĂ©sespoir quand les hommes verront ce vide, quand il faudra quitter la vie pour la mort — pour la mort qui mange, qui a faim toujours. » Gustave FLAUBERT, MĂ©moires d'un fou -> PAS DE VIE PRIVEE !J'ai dĂ©jĂ  mangĂ© Ă©picĂ©. Mais jamais les deux en mĂȘme temps. king-briocheMessages 114Date d'inscription 21/01/2009Localisation Devant un ordinateurFeuille de personnagedescription King-brioche est le pseudo de [LJZ]-Wygomelf. Wygomelf est un tueur zĂŒu qui a fait preuve dans sa jeunesse de capacitĂ©s d'assassin trĂšs prommetteuses. Actuellement, il a dĂ©jĂ  beaucoup aider le village en accomplissant des missions, c'est pour cela qu'il va au ColisĂ©e afin de mener des combats Ă  de tueur 40/100lvl 41/100Sujet Re Portal achetez-le Mar 17 Mar - 2223 1 jvois pas pk2ok3 nn elle envoie pas sur la page de Portal faut copier-coller4 coolsi tu veux jte le passe sur PC je redemande linstallateur Ă  mon frĂšre et jte lfile, comme tuvpaske bon, acheter un jeu ki dure 3 h...._________________"Dans la vie, il ne faut compter que sur soi-mĂȘme, et encore, pas beaucoup."Alphonse allais"L'important, ce n'est pas le nombre de personnes que j'ai tuĂ©. L'important, c'est que je m'entende bien avec celles qui sont encore en vie."Bruce Willis dans Mon voisin le tueur"...encore eĂ»t-il fallusse que nous sussions son sexe" sussions = savoir Trichelieu, dans Reflets d'acides [LJZ]-DiogĂšneMessages 91Date d'inscription 21/01/2009Age 31Localisation AngersFeuille de personnagedescription Il y a pire que le silence des pantoufles le bruit des bottes. Ouais je sais ça calme alors coin coin. VoilĂ  c'est de tueur 16/100lvl 30/100Sujet Re Portal achetez-le Mar 17 Mar - 2302 Tiens un cadeau Alors il y aura un rire immense de dĂ©sespoir quand les hommes verront ce vide, quand il faudra quitter la vie pour la mort — pour la mort qui mange, qui a faim toujours. » Gustave FLAUBERT, MĂ©moires d'un fou -> PAS DE VIE PRIVEE !J'ai dĂ©jĂ  mangĂ© Ă©picĂ©. Mais jamais les deux en mĂȘme temps. kahatiAdminMessages 61Date d'inscription 20/01/2009Age 31Feuille de personnagedescription Kahati est une tueuse d'Ă©lite destinĂ©e Ă  recevoir l'Ăąme de la dĂ©esse dans son corp lorsque le corp de la dĂ©esse sera de tueur 9/100lvl 10/100Sujet Re Portal achetez-le Mer 18 Mar - 1407 euh c un peu lourd cette pub _________________La nuit descend comme un agenouillementEt ceux qui vont mourir demain s'agenouillentHumblementL'ombre est douce sur la neigeLa nuit descend sans sourireOmbre des temps qui prĂ©cĂšde et poursuit l'avenir king-briocheMessages 114Date d'inscription 21/01/2009Localisation Devant un ordinateurFeuille de personnagedescription King-brioche est le pseudo de [LJZ]-Wygomelf. Wygomelf est un tueur zĂŒu qui a fait preuve dans sa jeunesse de capacitĂ©s d'assassin trĂšs prommetteuses. Actuellement, il a dĂ©jĂ  beaucoup aider le village en accomplissant des missions, c'est pour cela qu'il va au ColisĂ©e afin de mener des combats Ă  de tueur 40/100lvl 41/100Sujet Re Portal achetez-le Mer 18 Mar - 1511 mais je comprends pas C la seule pub que je fais !et puis bon c'est pas nimporte kel jeu, pas comme........_________________"Dans la vie, il ne faut compter que sur soi-mĂȘme, et encore, pas beaucoup."Alphonse allais"L'important, ce n'est pas le nombre de personnes que j'ai tuĂ©. L'important, c'est que je m'entende bien avec celles qui sont encore en vie."Bruce Willis dans Mon voisin le tueur"...encore eĂ»t-il fallusse que nous sussions son sexe" sussions = savoir Trichelieu, dans Reflets d'acides [LJZ]-DiogĂšneMessages 91Date d'inscription 21/01/2009Age 31Localisation AngersFeuille de personnagedescription Il y a pire que le silence des pantoufles le bruit des bottes. Ouais je sais ça calme alors coin coin. VoilĂ  c'est de tueur 16/100lvl 30/100Sujet Re Portal achetez-le Mer 18 Mar - 2256 Qui a crĂ©e un topic sur halo ??C'est kahati !!BLAAAAAAAAAAM_________________ Alors il y aura un rire immense de dĂ©sespoir quand les hommes verront ce vide, quand il faudra quitter la vie pour la mort — pour la mort qui mange, qui a faim toujours. » Gustave FLAUBERT, MĂ©moires d'un fou -> PAS DE VIE PRIVEE !J'ai dĂ©jĂ  mangĂ© Ă©picĂ©. Mais jamais les deux en mĂȘme temps. king-briocheMessages 114Date d'inscription 21/01/2009Localisation Devant un ordinateurFeuille de personnagedescription King-brioche est le pseudo de [LJZ]-Wygomelf. Wygomelf est un tueur zĂŒu qui a fait preuve dans sa jeunesse de capacitĂ©s d'assassin trĂšs prommetteuses. Actuellement, il a dĂ©jĂ  beaucoup aider le village en accomplissant des missions, c'est pour cela qu'il va au ColisĂ©e afin de mener des combats Ă  de tueur 40/100lvl 41/100Sujet Re Portal achetez-le Sam 4 Avr - 2048 Extraits de la chanson de fin de jeu _________________"Dans la vie, il ne faut compter que sur soi-mĂȘme, et encore, pas beaucoup."Alphonse allais"L'important, ce n'est pas le nombre de personnes que j'ai tuĂ©. L'important, c'est que je m'entende bien avec celles qui sont encore en vie."Bruce Willis dans Mon voisin le tueur"...encore eĂ»t-il fallusse que nous sussions son sexe" sussions = savoir Trichelieu, dans Reflets d'acides Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Portal achetez-le Portal achetez-le Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumle jugement de zuĂŻa taverneSauter vers Lesite du Syndicat Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. Max Frisch PAGE 3 LA POLICE N'A PAS D'EXCUSES ‱ R. 434-14 : LE BILLET DE MAURICE ULRICH (PARU DANS L’HUMANITÉ) ‱ CHAUMONT : SECONDE MARCHE DES LIBERTÉS LE 28 NOVEMBRE PAGE 4 HASARD ? LE BILLET À BB SITUATION SANITAIRE CATASTROPHIQUE, EHPAD : SOUS LE
Propos recueillis par Catherine Haxhe Journaliste Avec la rĂ©daction Mise en ligne le 13 avril 2022 Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » PlacĂ©e dans le contexte environnemental, cette citation empruntĂ©e Ă  l’écrivain suisse Max Frisch Ă©voque notre inaction face Ă  la destruction de la planĂšte. Pire que le silence est la complicitĂ©. Car, oui, nous sommes complices. L’humanitĂ© dans son ensemble est mĂȘme coupable de psychopathie. C’est la thĂšse dĂ©fendue par SĂ©bastien Bolher, docteur en neurobiologie et rĂ©dacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho. Dans votre prĂ©cĂ©dent ouvrage, Le bug humain1, vous disiez que nos neurones, chargĂ©s d’assurer notre survie, ne sont jamais rassasiĂ©s ils rĂ©clament toujours plus de nourriture, de sexe, de pouvoir, et ont toujours plus d’aviditĂ© Ă  consommer. Le principe de croissance est gravĂ© dans notre ADN. Dans votre nouveau livre, Human Psycho, vous revenez avec un constat effrayant l’humanitĂ© serait psychopathe. Comme le monde animal, dites-vous, l’ensemble des ĂȘtres humains forme un super-organisme. En quoi consiste-t-il et de quoi souffre-t-il pour s’attaquer ainsi Ă  son environnement ? Je tiens vraiment Ă  prĂ©ciser d’entrĂ©e de jeu que les humains en tant qu’individus ne sont pas psychopathes. La population compte Ă  peu prĂšs 1 % de psychopathes et tous ne sont pas des tueurs. Ce qui me frappe, c’est de voir que nous sommes tous sensibilisĂ©s au sort de notre planĂšte, nous avons connaissance des projections climatiques du GIEC, nous savons ce qui est en train d’arriver, et malgrĂ© tout, nous continuons collectivement Ă  traiter la faune et la flore comme des proies. L’équivalent d’un terrain de football est rasĂ© chaque seconde en Amazonie, 10 millions de litres de pĂ©trole qui sont extraits chaque minute du sol, 20 000 tonnes de CO2 sont relĂąchĂ©s chaque minute dans l’atmosphĂšre. Nous allons tout dĂ©truire si l’on ne rĂ©agit pas trĂšs vite. Quelle espĂšce fonctionne de cette façon ? Pris individuellement, les humains sont naturellement douĂ©s d’empathie, sensibles au sort de l’environnement. Mais collectivement, les 8 milliards de personnes se comportent comme de vĂ©ritables serial killers avec notre planĂšte. C’est ça, le point de dĂ©part de mon enquĂȘte. SĂ©bastien Bolher, Human Psycho. Comment l’humanitĂ© est devenue l’espĂšce la plus dangereuse de la planĂšte, Paris, Bouquins, 2022, 279 pages. Quand est-ce que l’espĂšce humaine a commencĂ© Ă  pren­dre le dessus sur les autres espĂšces ? DĂšs que l’ĂȘtre humain s’est trouvĂ© sur la surface de la Terre, c’est-Ă -dire il y a 2,5 millions d’annĂ©es, il s’est mis Ă  agir de cette façon. Les Homo habilis ont Ă©tĂ© les premiers humains Ă  tailler des outils. C’est Ă  ce moment-lĂ  que l’humanitĂ© a Ă©mergĂ©, Ă  travers l’outil. Les petits ĂȘtres bipĂšdes au cerveau en dĂ©veloppement ont compris qu’ils pouvaient façonner des pierres de maniĂšre Ă  obtenir diffĂ©rents effets. Cela a marquĂ© le dĂ©but de l’instrumentalisation de la nature. AprĂšs les pierres sont venus les semences, puis les animaux, puis les OGM. L’homme s’est mis Ă  transformer les choses, que ce soit de la matiĂšre inanimĂ©e ou des gĂšnes, afin d’en tirer un avantage. La sĂ©dentarisation a marquĂ© un tournant important ? Ce fut un grand virage dans l’histoire de l’humanitĂ©. On peut dire que l’homme a vraiment divorcĂ© avec la nature. À l’époque des chasseurs-cueilleurs, on cueillait des baies dans les forĂȘts, on allait chasser des animaux, on vivait dans les grottes ; il y avait une interpĂ©nĂ©tration. Les animaux Ă©taient mĂȘme dĂ©ifiĂ©s, c’était le temps de l’animisme. Puis les humains se sont mis Ă  faire pousser des graines dans des champs, Ă  retourner la terre ; ils ont inventĂ© la roue, la charrue ; ils ont mis les animaux dans des enclos, les ont domestiquĂ©s ; les cĂ©rĂ©ales accumulĂ©es et les animaux ont commencĂ© Ă  servir de monnaie d’échange. Depuis, l’ĂȘtre humain ne vit plus dans la nature, mais en marge de la nature, dans des villages qui ont grandi pour devenir des villes. Et il considĂšre les animaux et les plantes comme des choses Ă  exploiter comme on gĂšre aujourd’hui les datas sur les ordinateurs. Ce fut lĂ  le dĂ©but de la grande manipulation du vivant. Et la manipulation, c’est l’un des quatre grands traits psychologiques du psychopathe. L’homme a domestiquĂ© la nature et, pour justifier sa soi-disant supĂ©rioritĂ©, il a mis en place des rituels. Pour vivre en sociĂ©tĂ©, il a dĂ» faire appel Ă  une forme de cohĂ©sion sociale. Est-ce Ă  ce moment que sont nĂ©es les religions ? Avec la crĂ©ation des premiĂšres villes au nĂ©olithique, il a fallu trouver un moyen de vivre ensemble et de gĂ©rer l’agressivitĂ© inhĂ©rente Ă  tous les groupes humains. Le taux d’homicide Ă©tait trĂšs Ă©levĂ© avant les premiĂšres civilisations. Au palĂ©olithique, il y avait beaucoup plus d’agressivitĂ© dans les groupes humains qu’aujourd’hui. Dans le but de diminuer la violence, de collectiviser la vie, de synchroniser les actions des individus, on a mis en place des rituels puis de grands messages tels que les tables de la Loi avec des instructions morales Ă  suivre. Dans le mĂȘme temps, on voit apparaĂźtre les textes fondateurs des grandes religions qui disposent que l’homme a Ă©tĂ© créé Ă  l’image de Dieu ». Les religions octroient Ă  l’homme un statut particulier il n’est pas comme les autres animaux, il a un droit de vie ou de mort sur eux, il peut les dominer, les utiliser et les manger. Ce statut supĂ©rieur a marquĂ© le dĂ©but du narcissisme dĂ©mesurĂ© de notre espĂšce. Vous dĂ©nombrez quatre caractĂ©ristiques chez le psychopathe. Quelles sont-elles ? PremiĂšrement, il y a l’ego. Le psychopathe dispose de ce que l’on appelle, en psychiatrie, une vision grandiose du soi. Il se considĂšre comme au-dessus de tous les autres, il estime avoir des droits que les autres n’ont pas. Cela se voit chez les psychopathes qu’on arrive Ă  dĂ©masquer dans l’entreprise. Les psychopathes en costume » se croient trĂšs brillants – alors qu’ils ne sont pas pour autant plus intelligents que les autres – et estiment qu’ils ont plus de valeur et donc droit Ă  un salaire supĂ©rieur aux autres. Ce sentiment de supĂ©rioritĂ©, on le retrouve dans le discours d’Homo sapiens qui se place au-dessus des plantes, des animaux et qui les rĂ©duit au rang d’objets. C’est lĂ  qu’apparaĂźt la deuxiĂšme caractĂ©ristique du psychopathe qui est la pulsion de manipulation. Les psychopathes trichent, mentent, manipulent les autres et les utilisent pour arriver Ă  leurs fins. Ils sont aujourd’hui particuliĂšrement reprĂ©sentĂ©s dans le domaine de la finance, comme Bernard Madoff2 par exemple. Cette caractĂ©ristique est un vrai handicap un psychopathe est incapable de voir l’autre comme un sujet, avec des Ă©motions, et de se dire qu’il ne faut pas lui nuire. Cela nous amĂšne au troisiĂšme point, qui est central le dĂ©faut d’empathie. Certains serial killers tuent Ă  de nombreuses reprises, parce qu’ils sont absolument impermĂ©ables Ă  la douleur de leurs victimes. Et lĂ  encore, si l’on regarde comment se comporte l’espĂšce humaine vis-Ă -vis de la nature, on constate qu’elle cause une souffrance monstrueuse aux Ă©cosystĂšmes. Une espĂšce disparaĂźt Ă  peu prĂšs toutes les vingt minutes de la surface de la Terre. On est en pleine sixiĂšme extinction, avec 60 % de perte de biodiversitĂ© en cinquante ans. C’est le comportement d’un serial killer vis-Ă -vis de sa victime, et l’humanitĂ© agit exactement de cette façon. Enfin, la quatriĂšme et derniĂšre grande caractĂ©ristique du psychopathe, c’est l’incapacitĂ© d’envisager les consĂ©quences Ă  long terme. Lorsqu’un psychopathe est habitĂ© par une pulsion, qu’il veut se jeter sur sa victime, le futur n’existe plus. Il voit juste cette espĂšce d’impulsion instantanĂ©e et il ne rĂ©flĂ©chit pas aux consĂ©quences. Encore une fois, on retrouve cela dans le comportement de l’humanitĂ© vis-Ă -vis de son environnement. Quand on exploite un champ gazier, un champ pĂ©trolifĂšre, une forĂȘt ou une palmeraie, on ne pense pas Ă  l’impact Ă  long terme sur la Terre. L’humanitĂ© se comporte de façon irresponsable. Vous dites que le cerveau du psychopathe n’a pas de cortex orbitofrontal. Du moins, que les connexions ne s’y font pas bien. Individuellement, nous sommes dotĂ©s du cĂąblage cĂ©rĂ©bral nĂ©cessaire, mais pourquoi pas en collectivitĂ© ? L’humanitĂ© n’a pas de cortex orbitofrontal. Cette partie du cerveau est situĂ©e juste au-dessus de vos yeux, Ă  l’avant du cerveau, et permet aux humains de vivre ensemble. Dans un groupe d’humains, l’empathie est l’une des bases de la coopĂ©ration. Nos ancĂȘtres n’étaient pas aussi rapides Ă  la course qu’un jaguar ou aussi forts qu’un mammouth. C’est le fait de vivre en groupe et de prendre soin des autres qui leur a permis de survivre. C’est pour cette raison que cette partie du cerveau a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e par notre Ă©volution parce que sans elle, on n’aurait pas survĂ©cu. L’humanitĂ©, ce mĂ©ga-cerveau », cette espĂšce de gigantesque toile d’araignĂ©e qui s’est constituĂ©e autour de la planĂšte n’a pas besoin de vivre avec d’autres entitĂ©s similaires, car elle est unique au monde. Il n’y a aucune pression de sĂ©lection, comme on dit en science de l’évolution, pour la crĂ©ation de ce cortex orbitofrontal. Ce constat soulĂšve une question cruciale comment doter notre espĂšce de cette structure cĂ©rĂ©brale qui lui est nĂ©cessaire pour envisager que les autres ĂȘtres vivants, les Ă©cosystĂšmes et la planĂšte doivent ĂȘtre respectĂ©s ? Nous surconsommons notre planĂšte, malgrĂ© le coĂ»t environnemental engendrĂ©. © Shutterstock Cette humanitĂ© psychopathe, qui l’arrĂȘtera ? Quelles solutions proposez-vous ? J’ai dĂ©cidĂ© d’avancer dans cette rĂ©flexion sans idĂ©ologie, simplement de façon logique, en me disant On dirait bien que l’humanitĂ© globale a une structure psychique psychopathique. Et aprĂšs ? » En criminologie, en psychiatrie, on sait qu’on ne peut pas guĂ©rir cela. On peut prendre en charge thĂ©rapeutiquement de nombreuses pathologies mentales, mais pas la psychopathie. Alors que fait-on ? Les psychopathes, on les met en prison, selon le principe d’éloignement de l’agresseur et de la victime. Qu’est-ce que cela veut dire dans notre cas ? Cela veut dire que l’humanitĂ© et la nature devraient ĂȘtre sĂ©parĂ©es. C’est un peu ce qui se passe. Si l’on y rĂ©flĂ©chit, toute l’histoire de l’humanitĂ© est celle d’une sĂ©paration toujours plus grande entre la nature et l’humain. On sait que d’ici 2040, les deux tiers de l’humanitĂ© vivront en milieu urbain. En 2100, probablement 80 %. Donc c’est une tendance de fond. Peut-ĂȘtre qu’elle s’avĂ©rera salutaire au bout du compte, mais Ă  une condition consommer moins d’énergies, tant pour les voyages que pour l’appareillage numĂ©rique. Si l’on se dit qu’on va tous vivre dans des tours climatisĂ©es, dans des univers virtuels comme le mĂ©tavers, et qu’on Ă©pargnera la nature puisqu’on n’y mettrait plus les pieds, encore faudrait-il que ce ne soit pas trop Ă©nergivore, quand mĂȘme. Aujourd’hui, on sait ce que cela coĂ»te Ă  l’environnement de faire tourner des serveurs informatiques pour crĂ©er ces univers virtuels. Il faudra donc rĂ©flĂ©chir Ă  des solutions diffĂ©rentes ne pas tout tabler sur le numĂ©rique, mais sur un vivre ensemble dans des villes avec peut-ĂȘtre plus de sobriĂ©tĂ©, et donc de capacitĂ© Ă  vivre son intĂ©rioritĂ©. C’est l’essor de disciplines comme la mĂ©ditation de pleine conscience. Ça sera difficile Ă  rĂ©soudre, comme Ă©quation. Mais il y a d’autres voies puisque nous sommes les cellules du psychopathe, nous sommes Ă  l’intĂ©rieur. Peut-ĂȘtre trouvera-t-on le moyen de traiter et de guĂ©rir chacun des quatre grands symptĂŽmes de la psychopathie. Vous suggĂ©rez une aide extĂ©rieure, des rĂšgles comme des unitĂ©s de contrĂŽle environnementales et dĂ©mographiques. Des limites qui soulĂšvent la ques­tion des libertĂ©s individuel­les. Quand on y porte atteinte, on sait que les rĂ©actions peu­vent ĂȘtre trĂšs fortes. Comment envisagez-vous cela ? Dans un siĂšcle, quoi qu’il arrive, il n’y aura plus de libertĂ©s individuelles telles qu’on les conçoit aujourd’hui. Les libertĂ©s auxquelles on s’accroche, c’est aller oĂč l’on veut quand on le veut, consommer ce que l’on veut quand on le veut, acheter ce que l’on veut quand on le veut avec le plus grand pouvoir d’achat possible. Cette libertĂ© individuelle, si on la maintient telle quelle pour le plus grand nombre, va faire exploser la consommation, la pollution, les rejets toxiques et le rĂ©chauffement. Ce sera la fin de la partie, faute de ressources, Ă  cause des pĂ©nuries, des migrations et conflits climatiques engendrĂ©s, ce qui mĂšnera Ă  l’extinction de l’espĂšce humaine. L’autre solution revient Ă  limiter la libertĂ© individuelle consumĂ©riste de façon consentie et concertĂ©e. C’est ĂȘtre capable de se dire Maintenant, on arrĂȘte. On ne peut plus placer la libertĂ© de l’individu au niveau qui est le nĂŽtre aujourd’hui. » Comment continuer Ă  vivre de maniĂšre Ă©panouie ? On peut remettre plus de sens dans nos existences, arrĂȘter de tout miser sur la jouissance, le plaisir personnel, la domination, la facilitĂ©. S’interroger sans cesse sur ce qui est soutenable Ă  long terme. Et trouver une cohĂ©rence entre ce que l’on fait aujourd’hui et ce qui adviendra demain. Peut-ĂȘtre changer d’orientation dans sa vie. DĂ©mĂ©nager, vivre de façon plus locale. Renoncer Ă  ce que l’on appelle le luxe. Cela apporte beaucoup de soulagement de se dire qu’on vit en accord avec soi et avec les autres. Si l’on reprend le traitement du psychopathe global, cela signifie mettre un terme au discours narcissique que l’humanitĂ© tient depuis des millĂ©naires. Si l’on regarde froidement les choses, l’espĂšce humaine n’est pas au sommet de la hiĂ©rarchie des ĂȘtres vivants. En prenant comme critĂšre le maintien de la vie, c’est le contraire elle est la seule capable de dĂ©truire toute une planĂšte et des millions d’espĂšces. Nous devons descendre de notre piĂ©destal, c’est la condition indispensable pour ne plus agir de façon psychopathique avec notre environnement. Et puis nous devons cesser de manipuler tout ce qui nous tombe sous la main, parce que cela va se retourner contre nous. Renoncer Ă  cette pulsion de manipulation, c’est changer le droit des ĂȘtres vivants ou inanimĂ©s, reconnaĂźtre le droit de la nature. C’est un changement de paradigme complet qui reprend la notion de moralitĂ©. Emmanuel Kant disait que la morale, c’est ĂȘtre capable de considĂ©rer autrui comme une fin et non comme un moyen ». Vous pensez qu’il faut aller jusqu’à tuer l’human psycho ? Il faut mettre fin Ă  cette machine monstrueuse nĂ©e de la connectivitĂ© et de l’excĂšs. Il faut arriver Ă  franchir l’étape supĂ©rieure qui est, non pas d’exercer tout le pouvoir technologique qu’on est en mesure d’exercer, mais de renoncer Ă  exercer un certain pouvoir. C’est Ă  mon avis l’accomplissement ultime de l’humain. StĂ©phane Bohler, Le bug humain. Pourquoi notre cerveau nous pousse Ă  dĂ©truire la planĂšte et comment l’en empĂȘcher, MontrĂ©al, Robert Laffont, 2019, 270 pages. Homme d’affaires amĂ©ricain condamnĂ© en 2009 Ă  cent cinquante ans de prison pour escroquerie, NDLR. SĂ©bastien Bolher Comment l’humanitĂ© est devenue psychopathe» Partager cette page sur
Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes » Texte de Martin Niemöller (1892-1984) > > > Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possĂ©dait un certain nombre de grandes usines et Photo. Aujourd’hui, l’Etat de droit est mort. Ou peut-ĂȘtre hier je ne sais pas. J’ai reçu une notification sur mon portable Vote Ă  l’AssemblĂ©e Nationale. 415 voix pour, 127 contre. Le projet de loi sĂ©curitĂ© est adoptĂ©e ». Cela ne veut rien dire. C’était peut-ĂȘtre hier. Beaucoup auront sans doute reconnu dans ces quelques mots introductifs un rappel de l’incipit de L’Etranger d’Albert Camus. Si j’ai souhaitĂ© dĂ©buter ce billet grave par une telle analogie c’est bien parce que je me sens complĂštement Ă©tranger Ă  cette sociĂ©tĂ© de la suspicion qu’ils sont en train de construire, cette sociĂ©tĂ© oĂč chacun surveille autrui, cette sociĂ©tĂ© oĂč il y aura demain une prĂ©somption de culpabilitĂ© de philosophe franco-algĂ©rien met en scĂšne, dans son roman, la thĂšse philosophique qu’il porte dans son essai sur l’absurde, Le Mythe de Sisyphe. Dans ledit essai, il affirme que la seule question philosophique vraiment sĂ©rieuse est celle du suicide. Il me semble qu’il est possible de paraphraser les dires de l’intellectuel et d’affirmer que dans un systĂšme qui se prĂ©tend ĂȘtre un Etat de droit il n’y a qu’une question vĂ©ritablement sĂ©rieuse, celle des libertĂ©s publiques. Qu’est l’Etat de droit sinon un rĂ©gime qui protĂšge tous ses rĂ©sidents de l’arbitraire Ă©tatique ? Un Etat oĂč les pouvoirs sont clairement sĂ©parĂ©s et non infĂ©odĂ©s les uns aux autres ainsi que l’expliquait dĂ©jĂ  Montesquieu en son temps ? En regard de cette dĂ©finition, il ne me parait malheureusement pas exagĂ©rĂ© de dire que depuis mardi 3 octobre 2017 et le vote de ce projet de loi monstrueux, la France est sortie de l’Etat de lĂ©gislateurs criminelsMardi lors du vote, il flottait comme un air de 1940 au-dessus du Palais Bourbon. Les 127 dĂ©putĂ©s qui ont votĂ© contre ce projet de loi qui dĂ©nature totalement notre rĂ©gime en faisant de l’état d’exception la norme ressemblaient furieusement Ă  ces 80 parlementaires qui ont refusĂ© de donner les pleins pouvoirs au marĂ©chal PĂ©tain le 10 juillet 1940. Il ne s’agit bien Ă©videmment pas de dire que nous sommes dans la mĂȘme situation qu’en cette sombre Ă©poque ni mĂȘme de jouer les Cassandre mais simplement de remarquer que, de la mĂȘme maniĂšre que les 80 parlementaires reprĂ©sentaient en 1940 l’honneur d’une RĂ©publique souhaitant rester debout devant l’occupant nazi, les 127 dĂ©putĂ©s ayant votĂ© contre le projet de loi sĂ©curitaire et liberticide, dĂ©sormais adoptĂ©, sont la figure martyrisĂ©e d’une RĂ©publique qui ne veut pas se travestir au prĂ©texte d’une lutte qui n’est pas la de ces considĂ©rations, les 415 dĂ©putĂ©s ayant votĂ© pour l’adoption de ce projet de loi sont Ă  mes yeux des criminels. Criminels Ă  l’égard de l’avenir, criminels Ă  l’égard de tous ceux qui vont subir injustement les foudres d’un systĂšme disciplinaire et liberticide Ă©tant dĂ©sormais la norme mais surtout criminels envers nos droits et donc leurs propres droits, les dĂ©putĂ©s qui ont votĂ© favorablement en laissant leur dignitĂ© et leur dĂ©cence enfouies bien plus profondĂ©ment que ne l’est la fosse des Mariannes sont l’autre face de la bĂȘte immonde qui frappe le monde et fauche des vies. Djihadistes et hauts fonctionnaires / Sont les deux faces d’une mĂȘme piĂšce » rappe MĂ©dine dans Allumettes. Il faudrait y ajouter ces dĂ©putĂ©s qui parient et jouent sur les peurs et les plus viles passions de l’ĂȘtre humain. L’Histoire jugera leurs actes et j’ose espĂ©rer qu’elle le fera sĂ©vĂšrement, tant leur inconscience ou leur cynisme va avoir des consĂ©quences court-termisme mortifĂšreQue guide, en effet, le vote de cette loi sinon le court-termisme le plus absolu ? C’est effectivement pour de sombres raisons politiciennes que la gangrĂšne a Ă©tĂ© enfoncĂ©e plus profondĂ©ment dans notre systĂšme. Monsieur Macron avait promis de sortir de l’état d’urgence et en intĂ©grant toutes les mesures ou presque de l’état d’exception dans la loi, il va pouvoir se targuer d’avoir tenu sa promesse de sortir de l’état d’urgence. A ceci prĂšs que ce sera une sortie pour mieux y entrer de maniĂšre perpĂ©tuelle puisque l’état d’urgence est appelĂ© Ă  devenir obsolĂšte dans la mesure oĂč le droit classique contiendra les principales mesures perquisition administrative, interdiction de dĂ©placement, assignation Ă  rĂ©sidence arbitraires de l’état d’urgence. Parce que c’est bien cela qui s’est jouĂ© en ce triste 3 octobre 2017, la fin de l’Etat de droit, le crĂ©puscule d’une sociĂ©tĂ© non-arbitraire, l’attentat le plus grand contre les libertĂ©s. DĂ©sormais, au prĂ©texte de motifs aussi flous qu’évanescents, l’Etat pourra dĂ©cider de persĂ©cuter et d’harceler des terroristes potentiels dont la dĂ©finition pourra allĂšgrement ĂȘtre modifiĂ©e selon les circonstances ou le pouvoir en se rappelle que l’état d’urgence avait Ă©tĂ© utilisĂ© pour rĂ©primer des contestations sociales ou Ă©cologistes. Rien ne nous dit que ce nouvel arsenal lĂ©gislatif liberticide ne sera pas utilisĂ© Ă  nouveau contre les opposants politiques et contre la rue ainsi que la caste appelle dĂ©daigneusement les mobilisations sociales du haut de sa dĂ©mophobie patente. Nombreux sont pourtant ceux Ă  accepter ce totalitarisme doux qui s’annonce au prĂ©texte qu’ils n’auraient rien Ă  se reprocher. Les mĂȘmes expliquent que si l’on n’a rien Ă  se reprocher l’on n’a rien Ă  craindre de ces lois liberticides mais dĂ©fendre les libertĂ©s des gens qui nous ressemblent ça n’est pas dĂ©fendre la libertĂ©, simplement ses petits intĂ©rĂȘts. Au-delĂ  de ça, l’état d’urgence a montrĂ© Ă  quel point ces pratiques se passant de l’autorisation judiciaire Ă©taient bien plus prĂ©sentes pour persĂ©cuter qu’autre chose. Sur les prĂšs de 6000 perquisitions administratives qu’il faudra dĂ©sormais appeler visites domiciliaires », une pratique que n’aurait pas reniĂ© le novlangue orwellien, seulement 20 personnes ont Ă©tĂ© mises en examen pour un lien quelconque avec le terrorisme. 99,7% des perquisitions administratives Ă©taient donc abusives et ont sans doute créé ou renforcĂ© une dĂ©fiance Ă  l’égard de l’Etat. Parce que c’est lĂ  l’un des points les plus dramatiques de cette frĂ©nĂ©sie sĂ©curitaire elle ne fait que renforcer la dĂ©fiance voire la haine que certains peuvent avoir envers l’Etat et elle peut mĂȘme crĂ©er cette dĂ©fiance chez des personnes qui Ă©taient Ă  mille lieues d’un tel ressentiment. MĂȘme d’un point de vue pratique, ces mesures sont absurdes. La gangrĂšne injectĂ©eAu cours de la campagne prĂ©sidentielle – et encore plus lors de l’entre-deux tours – les injonctions Ă  ne pas laisser le pouvoir Ă  Madame Le Pen et in fine au Front National ont Ă©tĂ© lĂ©gion. L’un des principaux arguments matraquĂ©s comme une antienne a sans doute Ă©tĂ© de dire qu’au vu de nos institutions et de l’état d’urgence, l’arrivĂ©e du parti d’extrĂȘme-droite aurait vite fait de transformer la France en rĂ©gime autoritaire. Il est assez dĂ©licieux de constater le cynisme de tous ces antifascistes d’opĂ©rettes qui s’offusquent tous les cinq ans au moment de l’élection puis retournent Ɠuvrer pour construire la parfaite petite boite Ă  outil du dirigeant fasciste le reste du temps. Il est, en effet, ironique de voir ces antifascistes d’un mois ĂȘtre Ă©pouvantĂ© de l’arrivĂ©e au pouvoir de l’extrĂȘme-droite et de ce qu’elle pourrait faire avec les outils Ă  sa disposition sans jamais remettre en question lesdits outils et mĂȘme pire en les utilisant allĂšgrement pour mater les opposants qu’ils soient politiques ou membre de la mobilisation postulat de base est sans doute de croire que lesdits outils sont axiologiquement neutres, qu’ils ne sont pas porteurs en eux-mĂȘmes d’une vision de la sociĂ©tĂ© – il est d’ailleurs assez intĂ©ressant de constater que les mĂȘmes ont une maniĂšre identique de voir les outils du nĂ©olibĂ©ralisme et le New Public Management notamment. Il va sans dire que je suis farouchement opposĂ©e Ă  cette vision des choses. Je crois, en effet, que, tout comme le chemin est aussi sinon plus important que le point d’arrivĂ©e, les outils utilisĂ©s sont aussi sinon plus importants que la politique que l’on entend mener. Aussi ces mesures liberticides sont-elles, Ă  mes yeux, pareilles Ă  une gangrĂšne qu’on enfonce toujours un peu plus profondĂ©ment. L’Histoire mĂȘme de l’état d’urgence nous l’a appris. NĂ© en 1955 en pleine guerre d’AlgĂ©rie, il a accouchĂ© d’une RĂ©publique tortionnaire oĂč les pouvoirs spĂ©ciaux avaient Ă©tĂ© votĂ©s. 72 ans plus tard, loin d’avoir pris sa retraite, voilĂ  l’état d’urgence qui aboutit Ă  la construction d’un systĂšme monstrueux qui remet en cause comme jamais l’Etat de droit dans notre pays. Un jour ou l’autre, si rien n’est fait pour aller contre cette bĂȘte immonde que nous nourrissons, ce systĂšme tombera dans des mains qui feront ressurgir le fascisme dans sa version la plus dure. Celui-ci en effet, comme l’explique trĂšs poĂ©tiquement Camus dans La Peste, n’est jamais vaincu et son bacille peut se rĂ©veiller bien des dĂ©cennies aprĂšs que l’on croyait l’avoir silence terrifiantPar-delĂ  l’inconscience et le caractĂšre totalement cynique du comportement des dĂ©putĂ©s ayant votĂ© pour ce projet de loi, il est un Ă©tat de fait que je trouve particuliĂšrement effrayant le silence presque total qui accompagne cet enterrement de l’Etat de droit. Les grands mĂ©dias, supposĂ©s ĂȘtre les chiens de garde de la dĂ©mocratie et de l’Etat de droit, sont bien silencieux sur ce qu’il se passe actuellement alors mĂȘme que c’est une vĂ©ritable catastrophe au sens grec du terme le renversement auquel nous sommes en train d’assister. Nous basculons de l’Etat de droit, certes dĂ©jĂ  fortement amochĂ©, Ă  un totalitarisme mou et personne ne trouve rien Ă  redire. C’est sans doute cela le plus effrayant et comme le disait si bien Benjamin Franklin, un peuple prĂȘt Ă  sacrifier un peu de libertĂ© pour un peu de sĂ©curitĂ© ne mĂ©rite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ». Bien plus que le bruit des bottes qui se fait entendre c’est le silence des pantoufles qui est Ă  la fois glaçant et serait facile de concentrer ses critiques sur les mĂ©dias qui ne joueraient pas le rĂŽle qui est censĂ© leur ĂȘtre dĂ©volu. Toutefois, adopter une telle position serait Ă  la fois facile et partial. Le silence des pantoufles ça n’est pas seulement le silence des mĂ©dias mais aussi notre silence Ă  nous tous autant que nous sommes. Pourquoi sommes-nous des centaines de milliers dans la rue pour protester contre la casse sociale et ne manifestons-nous pas pour protĂ©ger nos libertĂ©s publiques ? La question sociale serait-elle plus importante que celle des libertĂ©s publiques ? Je crois au contraire que sans libertĂ©s publiques il n’y aura plus de moyens de lutter pour de meilleures conditions sociales. Sans doute cette indiffĂ©rence Ă  cette question – aussi scandaleuse que l’indiffĂ©rence au sort des migrants – est-elle liĂ©e aux termes thĂ©oriques associĂ©s au dĂ©bat. Comme l’explique trĂšs bien FrĂ©deric Lordon dans Les Affects de la politique, pour qu’un argument pĂ©nĂštre et infuse les masses politiques, il faut rendre le problĂšme concret aux yeux des citoyens. En prenant l’exemple de la surveillance gĂ©nĂ©ralisĂ©e aux Etats-Unis, le sociologue et Ă©conomiste montre bien cette dynamique aussi longtemps que l’on parle de maniĂšre abstraite de surveillance globale le sujet n’intĂ©resse pas mais dĂšs lors que l’on explique par exemple que l’état pourrait voir vos parties intimes alors les oreilles s’ouvrent et la rĂ©volte naĂźt. VoilĂ  quel est l’enjeu afin de pouvoir s’époumoner comme l’écrivait Camus dans L’Homme rĂ©voltĂ©, je me rĂ©volte donc nous sommes ». Il est grand temps de transformer ces idĂ©es en force en suivant le prĂ©cepte de Marx une idĂ©e devient une force lorsqu’elle s’empare des masses ».Nous le voyons donc, c’est un vĂ©ritable monstre sĂ©curitaire et liberticide qui vient d’ĂȘtre libĂ©rĂ©. D’aucuns expliqueront que l’attentat de Marseille montre que de telles mesures sont nĂ©cessaires. Je crois au contraire que rendre hommage Ă  toutes les victimes du terrorisme est prĂ©cisĂ©ment de ne pas renier nos valeurs ou notre Etat de droit. A tous ceux qui rĂ©pĂštent telle une litanie l’argument du si on n’a rien Ă  se reprocher on n’a rien Ă  craindre », j’aimerais rappeler les mots du pasteur Martin Niemöller Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. / Quand ils ont enfermĂ© les sociaux-dĂ©mocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-dĂ©mocrate. / Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. / Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester ». Puissent ces phrases rĂ©sonner dans leurs tĂȘtes creuses. Dans cette longue nuit qui s’annonce, nous devons nous atteler, je crois, Ă  tenter de rallumer les Ă©toilesSource
Le bruit des bottes et le silence des pantoufles » PubliĂ© le 22 mars 2014 par jean-paulmarthoz. Tweet; Tweet; Ils Ă©taient des opposants, ils sont devenus des traĂźtres. Dans l’emballement nationaliste qui a saisi la Russie depuis l’éclatement de la crise en Ukraine, il y a encore moins de place aujourd’hui pour ceux qui contestent Vladimir Poutine. Les services de
Étiquette Kommandantur 6 juin 2019 Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! par Claude Janvier auteur de Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! aux Éditions du Ver Luisant. La corvĂ©e est enfin terminĂ©e. Vous venez de voter pour les EuropĂ©ennes 2019. Le mĂȘme cirque vous sera proposĂ© pour les municipales en 2020. D’ici lĂ , dormez tranquilles braves gens, La Dictature En Marche veille sur vous LDEM Rappel de quelques chiffres – RN 23,3 % [
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Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ». Cette phrase de Max Frisch, dont on cĂ©lĂšbre aujourd’hui le 100Ăšme anniversaire de la naissance, dĂ©signe par
Je trouve cette phrase cĂ©lĂšbre tellement d' repensais justement Ă  un pote quand cette phrase m'est venu, dĂšs qu'on lui posait des questions sur un sujet d'actualitĂ© genre le mariage gay, le hallal Ă  l'Ă©cole, la gay pride il me disait toujours "bof, tu sais, moi je m'en fous, les gens font ce qu'ils veulent etc...Bordel c'est tellement la solution de facilitĂ© ça Cette maniĂšre un peu vicieuse de vouloir toujours prĂ©server la paix sociale, pendant que certains souffrent en silenceA croire qu'aujourd'hui en France prendre partie, mĂȘme modĂ©rĂ©ment, c'est dĂ©jĂ  un tort Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles" Accueil; Articles; Photos; Articles. Tous les articles; Album photos. Toutes les photos ; Diaporama; Membres. 4 membres. Pour ĂȘtre tenu au courant des futures mises Ă  jour du blog et y participer, inscrivez-vous: S'inscrire au blog. A dĂ©couvrir. Tous les partenaires; Proposer un partenaire; Politique de confidentialitĂ© du blog Ce Pire que le bruit des bottes le silence des pantoufles. » Max Frisch, 29 mars 1958. Il y a trente ans, le 4 avril 1991, est mort Ă  Zurich l’écrivain suisse Max Frisch Ă  quelques jours de ses 80 ans il est nĂ© le 15 mai 1911 Ă  Zurich. Il fait partie des grands Ă©crivains de langue allemande de la seconde moitiĂ© du VingtiĂšme siĂšcle, avec Friedrich DĂŒrrenmatt. Auteur de journaux, de romans, de piĂšces de théùtre, Max Frisch fut une figure suisse de l’engagement, conscience "de gauche", pacifiste il Ă©tait pour une "Suisse sans armĂ©e" en 1989 et terriblement anxieux face Ă  l’amour et Ă  la mort. Écrivain trĂšs engagĂ©, dans le sillon de l’existentialisme et marquĂ© par l’Ɠuvre de Bertolt Brecht qu’il a rencontrĂ©, il fut d’abord architecte, fils d’architecte, dirigeant un bureau d’études pendant une quinzaine d’annĂ©es il a conçu une piscine Ă  Zurich devenue monument historique avant de se consacrer totalement Ă  l’écriture. Ses premiĂšres publications datent de 1934 il avait 23 ans. Il est allĂ© en Allemagne la premiĂšre fois en 1935, en pleine effervescence nazie. Dans sa vie littĂ©raire, il a habitĂ© aprĂšs la guerre Ă  Rome en 1960 et Ă  Berlin en 1973 oĂč il a Ă©crit son "Journal Berlinois". Usant souvent d’ironie, Max Frisch est devenu cĂ©lĂšbre aprĂšs la sortie de "Stiller" en 1954 et de "Homo Faber" en 1957, le plaçant devant ses responsabilitĂ©s d’homme public. "Homo Faber" fut un best-seller traduit dans de nombreuses langues, et fut mĂȘme adaptĂ© deux fois au cinĂ©ma. Comme beaucoup de ses Ɠuvres, ce livre contient des indications autobiographiques et revient sur le thĂšme de l’identitĂ©. La vie de Max Frisch principal ingrĂ©dient de ses Ɠuvres ? Cela paraĂźt trĂšs probable. Selon IrĂšne OmĂ©lianenko, sur France Culture le 28 aoĂ»t 2016 Le vertige identitaire de Frisch trouverait Ă  la fois un socle, mille possibilitĂ©s d’amĂ©nagement, et surtout un axe autour duquel enrouler la fiction comme autant de plans dessinĂ©s prĂ©cisĂ©ment, rötring et tĂ© Ă  plat sur le papier. ». Max Frisch l’engagĂ©, c’est sans doute l’aspect la plus parlant de son Ɠuvre. Dans sa piĂšce "Monsieur Bonhomme et les incendiaires" créée le 29 mars 1958 Ă  Zurich, Max Frisch a Ă©crit cette formule cĂ©lĂšbre Pire que le bruit des bottes le silence des pantoufles. ». En quelque mot, sans mĂȘme de verbe, d’une concision suprĂȘme, il rĂ©sume la lĂąchetĂ© des citoyens libres qui boudent leur dĂ©mocratie. Avocat genevois, dĂ©putĂ© et ministre suisse, Mauro Poggia a en effet expliquĂ© le contexte de cette phrase le 15 mai 2011 100e anniversaire de la naissance de Max Frisch Ce n’est pas la dictature ou la tyrannie d’un homme ou d’un rĂ©gime que nous devons craindre, mais bien la sournoise victoire du conformisme et de la dĂ©mission des esprits. Max Frisch l’avait bien compris. Au sortir de la guerre, la Suisse avait Ă©chappĂ© au pire de la violence et de la nĂ©gation de l’Homme, mais le fait d’avoir dĂ» se battre bien moins qu’ailleurs pour maintenir la dĂ©mocratie et rĂ©tablir l’État de droit, n’avait sans doute pas permis de sensibiliser autant qu’ailleurs la population sur l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ©, mais aussi l’incomparable privilĂšge de pouvoir s’exprimer sur l’avenir de la nation. ». Et de poursuivre avec une pointe de culpabilisation Les dĂ©cennies ont passĂ©, mais le danger menace plus que jamais. Alors qu’ailleurs, des hommes et des femmes sont prĂȘts Ă  donner leur vie pour accĂ©der Ă  la dĂ©mocratie, chez nous [en Suisse], 60% des citoyens considĂšrent sans doute indigne de leur emploi du temps de consacrer quelques minutes pour exprimer leur point de vue sur les sujets qui leur sont soumis, ou pour Ă©lire ceux qui devront les reprĂ©senter Ă  la tĂȘte de l’État. » Mauro Poggia. Cet aspect-lĂ  de l’Ɠuvre de Max Frisch, celui de l’engagement, est l’une des trois faces du "philosophe" Frisch dĂ©finies par RĂ©gine Battiston, professeure de littĂ©ratures germaniques Ă  l’UniversitĂ© de Haute-Alsace, dans un article pour la revue "Germanica" n°48 en 2011, oĂč elle Ă©voque trois pĂ©riodes de l’aventure littĂ©raire de Max Frisch existence et identitĂ© ; altĂ©ritĂ© et engagement ; dĂ©sillusion et transcendance. Elle explique notamment À la recherche de leur Moi, les personnages du monde littĂ©raire de Frisch se dĂ©couvrent une identitĂ© plurielle d’ĂȘtre en devenir. Le fait d’ĂȘtre pour l’Autre, de le chercher, de le rencontrer, d’échouer aussi dans sa relation Ă  l’Autre fĂ©minin, montre un sujet en quĂȘte de lui-mĂȘme et de sa propre identitĂ©, dans la seule voie de vie qu’est le chemin difficile Ă  deux et en pointillĂ©s aussi. 
 L’Ɠuvre de Frisch s’inscrit globalement dans trois grandes phases, qui vont des relations amoureuses et Ă©phĂ©mĂšres, Ă  l’engagement citoyen et enfin au pessimisme et Ă  la dĂ©sillusion, qui est prĂ©sente Ă  travers les mĂ©ditations de la fin de l’Ɠuvre. ». Quelques petits Ă©chantillons de la pensĂ©e de Max Frisch, Ă©videmment exprimĂ©e parfois par la bouche d’un de ses personnages. Dans "Don Juan, ou L’Amour de la gĂ©omĂ©trie" 1953 Tous les autres maris se sont au moins battus, je suis la seule ici Ă  ne pas ĂȘtre veuve. ». Aussi Sais-tu ce que c’est qu’un triangle ? Une chose inĂ©vitable comme un destin des trois Ă©lĂ©ments que tu possĂšdes ne peut rĂ©sulter qu’une figure et une seule et l’espoir, l’apparence de possibilitĂ©s Ă  l’infini qui si souvent jette le trouble dans notre cƓur, se dissipe comme une chimĂšre devant ces trois segments. Une solution et une seule, dit la gĂ©omĂ©trie. Une solution et non pas la premiĂšre venue. ». Encore Pour Dieu, dit-il, et moi, je dis pour la gĂ©omĂ©trie ; tout homme qui reprend ses esprits retrouve quelque idĂ©al supĂ©rieur Ă  la femme. ». Dans "Stiller" 1954 Nous vivons au siĂšcle de la reproduction. La plupart des reprĂ©sentations que nous nous faisons du monde, nous ne les avons pas vues de nos propres yeux plus exactement, nous les avons vues de nos propres yeux, mais sans ĂȘtre allĂ©s sur place ; nous voyons les choses de loin, nous entendons de loin, nous connaissons de loin. ». Dans "Homo Faber" 1957 Ce qui m’énervait les tĂȘtards dans chaque flaque d’eau, dans la moindre petite mare, une foule de tĂȘtards, partout cette obsession de la reproduction, cela pue la fĂ©conditĂ©, la pourriture florissante. ». Aussi Je ne me sens pas bien, quand je ne suis pas rasĂ© ; ce n’est pas pour les autres, mais pour moi-mĂȘme. J’éprouve alors la sensation de devenir quelque chose comme une plante, quand je ne suis pas rasĂ©, et je ne puis m’empĂȘcher de me tĂąter le menton. J’allai chercher mon appareil et j’étudiai toutes les possibilitĂ©s, c’est-Ă -dire impossibilitĂ©s, puisque sans courant Ă©lectrique il n’y a rien Ă  faire avec cet appareil, je le sais, et c’est bien ce qui m’énervait ; qu’il n’y ait pas de courant dans le dĂ©sert, pas de tĂ©lĂ©phone, pas de prise, rien. ». Encore Mon appartement, Central Park West, depuis longtemps me coĂ»tait beaucoup trop cher, deux piĂšces avec jardin sur le toit, situation unique, sans aucun doute, mais beaucoup trop cher quand on n’est pas amoureux. ». Dans "Le DĂ©sert des miroirs" 1964 Ennui en regardant la mer, ennui dĂ©licieux n’ĂȘtre pas mort et ne pas ĂȘtre obligĂ© de vivre
 ». Dans "L’Homme apparaĂźt au Quaternaire" 1979 Dieu existerait-il le jour oĂč il n’y aurait plus de cerveau humain, qui ne peut concevoir une crĂ©ation sans crĂ©ateur, M. Geiser se le demande. ». Dans "Esquisse pour un troisiĂšme journal" 2010 Notre tourisme, notre tĂ©lĂ©vision, nos changements de mode, notre alcoolisme, notre toxicomanie et notre sexisme, notre aviditĂ© de consommation sous un feu roulant de rĂ©clames, etc., tĂ©moignent de l’ennui gigantesque qui affecte notre sociĂ©tĂ©. Qu’est-ce qui nous a amenĂ©s lĂ  ? Une sociĂ©tĂ© qui, certes, produit de la mort comme jamais, mais de la mort sans transcendance et sans transcendance, il n’y a que le temps prĂ©sent, ou plus prĂ©cisĂ©ment l’instantanĂ©itĂ© de notre existence, sous forme de vide avant la mort. ». Pour terminer ce trĂšs modeste hommage Ă  Max Frisch, revenons Ă  RĂ©gine Battiston qui concluait ainsi, dans l’article dĂ©jĂ  citĂ© Pour cet Ă©picurien conscient qu’il faut profiter des instants qui nous sont donnĂ©s, ce grand amoureux des femmes et vivant dans la crainte de l’impuissance, la vieillesse, la dĂ©gĂ©nĂ©rescence, la dĂ©crĂ©pitude et la mort Ă©taient ses pires ennemis. S’il fut un homme jamais satisfait de ce qu’il avait, malgrĂ© les nombreuses rĂ©compenses, les importants succĂšs littĂ©raires et le soutien artistique dont il bĂ©nĂ©ficia, il resta jusqu’au bout un homme soucieux de sa postĂ©ritĂ©, des traces qu’il laissera et du devenir de son Ɠuvre et de l’humanitĂ©. » 2011. Aussi sur le blog. Sylvain Rakotoarison 03 avril 2021 Pour aller plus loin Max Frisch. Éric Zemmour. MaĂźtre Capello. Marguerite Duras. Michel Houellebecq. Jacques Rouxel. Roland OmnĂšs. Évry Schatzman. De Charles Trenet Ă  Claude Lelouch. "Changer l’eau des fleurs" de ValĂ©rie Perrin. Dominique Jamet. Édouard Glissant. Arnaldur Indridason. Bienvenue Ă  WikipĂ©dia ! Friedrich DĂŒrrenmatt. Henri Bergson. Patrice Duhamel. AndrĂ© Bercoff. Jean-Louis Servan-Schreiber. Claude Weill. Anna Gavalda. Alfred Sauvy. Françoise Sagan. Jean d’Ormesson. Les 90 ans de Jean d’O.

Ily a pire que le bruit des bottes, c'est le silence des pantoufles Le 25 octobre 2017 le collectif a envoyé une lettre aux élus ayant voté la loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » (Messieurs Blanchet, Bouyx, Levigoureux,

Humour EntrĂ©e 15/12/9 euros Le Silence des Pantoufles est aussi terrible que le bruit des bottes » On ne le dira jamais assez, Manu Pratt est diaboliquement drĂŽle et irrĂ©vĂ©rencieux, et est donc rĂ©dempteur. DĂ©noncer par l’humour ce qui dĂ©range tel est son crĂ©do. CensurĂ© Ă  la radio, interdit Ă  la tĂ©lĂ©, le seul moyen d’entendre Pratt Le voir sur scĂšne ! Ça tombe bien on en a encore une
 Religion, politique, amour, actualitĂ©, tout est dĂ©cortiquĂ©, condamnĂ©, Ă©gratignĂ© par le rire. Toujours aussi caustique, drĂŽle mordant, irrĂ©vĂ©rencieux, sans tabous bref LIBRE !!! Il n’y avait que lui pour pondre un titre de spectacle pareil
 et nous pour l’accueillir en Auvergne ! 
Pratt est un Humoriste, un rebelle, un terroriste de l’humour, il n’y a que lui et moi qui prenions encore de vrais risques» Marc Jolivet 
Manuel Pratt ne cherche pas Ă  choquer pour choquer ; l’intelligence du propos, son talent d’interprĂšte rĂ©ussissent Ă  rendre drĂŽlissimes des rĂ©flexions qui, dites par d’autres, pourraient ĂȘtre insupportables. Cela s’appelle juste le talent » TĂ©lĂ©rama Avec Manuel Pratt, il y a une vraie leçon d’humanitĂ© par le rire » LibĂ©ration
Plusterrifiant que le bruit des bottes Citations philo | Citations politiques | Citations sur la force « Plus ter­ri­fiant que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » Max Frisch CitĂ© par Maxime Dalle in Elé­ments, n°170, 2018. ←
par Claude Janvier auteur de Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! aux Éditions du Ver Luisant. La corvĂ©e est enfin terminĂ©e. Vous venez de voter pour les EuropĂ©ennes 2019. Le mĂȘme cirque vous sera proposĂ© pour les municipales en 2020. D’ici lĂ , dormez tranquilles braves gens, La Dictature En Marche veille sur vous LDEM Rappel de quelques chiffres – RN 23,3 % – LREM 22,4 % – Abstentionnistes 49,9 % LREM est second derriĂšre le RN. Et en totalisant les abstentionnistes –49,9% –, le RN – 23,3 % –, et les autres, nous obtenons un total de 77,6 % qui ont refusĂ© de voter pour Macron et son parti. DĂ©saveu Ă©norme, mĂȘme si sa porte-parole affirme le contraire cliquez ici. Les mĂ©dias se gaussent d’une participation Ă©lectorale en hausse, mais il y a quand mĂȘme 49,9 % d’abstentionnistes. Bien loin d’ĂȘtre neutre ! Nonobstant ces chiffres, j’ai poussĂ© l’analyse un peu plus loin. GrĂące Ă  un article trĂšs pertinent de Jean-Loup Izambert on voit que la vĂ©ritĂ© est ailleurs L’Histoire en tĂ©moigne rĂ©sister n’est pas votre fort. L’occupation, aujourd’hui, du Capital de vos entreprises par la grande finance spĂ©culative, principalement anglo-saxonne, dans les sociĂ©tĂ©s de bourse avec les consĂ©quences qui en rĂ©sultent pour la santĂ© du pays vous laisse Ă  peu prĂšs aussi indiffĂ©rents que celle, hier, de votre pays par le Reich allemand. » À ces lignes, vous pouvez froncer les sourcils, c’est, ne vous en dĂ©plaise, la triste rĂ©alitĂ©. Petit rappel lors de la IIe Guerre mondiale, moins de 500 000 Français – estimation trĂšs-trĂšs haute » – sur une population de 40 millions de Français en 1940 s’engagĂšrent dans la RĂ©sistance pour dĂ©livrer leur pays. SĂ©nat, sĂ©ance du 10 octobre 1996, question de M. Philippe Marini au ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux anciens combattants et victimes de guerre sur la prise en compte, pour le calcul des droits Ă  la retraite, des services accomplis dans la RĂ©sistance avant l’ñge de seize ans. Il est important de rappeler que si un peu plus de 260 000 cartes de Combattant Volontaire de la RĂ©sistance ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©es jusqu’en 1996, tous les rĂ©sistants n’ont pas sollicitĂ© la reconnaissance nationale beaucoup sont morts dĂ©portĂ©s, fusillĂ©s ou morts au combat, certains n’ont pas pu ou voulu faire “homologuer” leurs actions. MĂȘme, en doublant ce chiffre, le nombre de Français engagĂ©s dans la dĂ©fense de leur pays n’a rien de glorieux. Les autres ? Au mieux, ils firent silence, au pire, ils collaborĂšrent avec l’ennemi quand ils ne dĂ©nonçaient pas leurs compatriotes Ă  la Kommandantur par de faux tĂ©moignages. Soixante-dix ans plus tard, c’est encore la France du silence qui l’emporte
 » Depuis le 17 novembre 2018, le deuxiĂšme plus grand mouvement social aprĂšs Mai 68, secoue le pays du Nord au Sud. Estimation large entre 300 000 et 600 000 personnes dans les rues, avec en plus des sympathisants actifs, sur une population de 66,99 millions de Français. Ai-je besoin de dĂ©velopper plus avant la comparaison ? RĂ©sister n’est pas votre fort effectivement. Vous engager pour une cause non plus. Disparition progressive des gilets jaunes derriĂšre les pare-brise, pourcentage d’abstentionnistes Ă©levĂ©, manque de conviction, etc. Et pourtant, la cause des gueux de ce pays nous concerne tous. Le pourcentage des courageux qui s’engagĂšrent dans la rĂ©sistance en 1940 est quasiment le mĂȘme que le pourcentage des Gilets Jaunes et sympathisants qui osent dĂ©fier la LDEM, La Dictature En Marche. Les abstentionnistes prĂ©fĂšrent aller Ă  la pĂȘche plutĂŽt que d’aller voter ou se ruer Ă  Lidl pour acheter le dernier autocuiseur Ă  la mode. DĂ©finir les prioritĂ©s serait le bienvenu, en en ayant un peu plus dans le pantalon cliquez ici. Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ! Coup de Gueule d’un jour, Coup de Gueule toujours ! deClaude Janvier Éditions du Ver Luisant. EuroLibertĂ©s toujours mieux vous rĂ©-informer 
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Lesilence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes. Texte de Martin Niemöller(1892-1984), pasteur protestant arrĂȘtĂ© en 1937 et envoyĂ© au camp de

Tout ça pour ça » Patrick Dupriez fait avec nous le bilan d’une annĂ©e politique mouvementĂ©e. Crise de la gouvernance, changement de majoritĂ© en Wallonie, sortie du nuclĂ©aire
 nous sommes revenus sur les grand thĂšmes qui ont marquĂ© 2017. Avec de l’actualitĂ© chaude aussi, notamment la gestion de la politique migratoire par Theo Francken que le coprĂ©sident d’Ecolo qualifie d’indĂ©cente et inefficace ». Le pire pour lui? Ceux qui ne rĂ©agissent pas le MR d’abord, et la masse silencieuse qui s’en Dupriez, si vous deviez dĂ©finir cette annĂ©e politique en une expression?Si je dois choisir une expression, je dirais tout ça pour ça ». C’était une annĂ©e trĂšs agitĂ©e politiquement, au niveau belge francophone, comme au niveau international. Mais dans beaucoup de cas, on peut s’interroger sur ce qui a rĂ©sultĂ© de cette agitation. Beaucoup d’énergie politique, beaucoup de dĂ©bats, beaucoup de tension voire de combats entre acteurs politiques. Et finalement pour quel rĂ©sultat par rapport Ă  la qualitĂ© de vie des hommes et des femmes de ce pays, par rapport Ă  l’avenir des politiques internationales, aux grands enjeux qu’on a Ă  relever ensemble? Le bilan ne me paraĂźt pas spĂ©cialement rĂ©jouissant mĂȘme si un peu partout sur le terrain, il y a des choses positives qui de guĂ©guerres politiciennes?ÉnormĂ©ment. On l’a vu, singuliĂšrement en Wallonie et Ă  Bruxelles, avec cette crise de l’étĂ© oĂč les gouvernements tombent ou ne tombent pas suite Ă  de grandes discussions, sans qu’on ne sache trĂšs bien sur base de quel enjeu la crise a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e. Et puis il y a un nouveau gouvernement qui s’installe en Wallonie, mais en fait, on peine vraiment Ă  voir quelle est la diffĂ©rence fondamentale entre les politiques qui sont menĂ©es aujourd’hui par rapport Ă  celles qui Ă©taient menĂ©es les affaires Publifin et du Samusocial au-delĂ  des fautes personnelles, n’est-ce pas la remise en cause de tout un systĂšme?On ne peut pas considĂ©rer que ces affaires soient simplement le rĂ©sultat de fautes personnelles de l’un ou l’autre individu. Bien sĂ»r qu’il y a des gens qui se comportent de façon inadmissible, qui font des erreurs, qui parfois commettent des dĂ©lits totalement inacceptables. Mais si cela a Ă©tĂ© rendu possible dans les deux cas, c’est parce qu’il y avait un systĂšme. Et ce systĂšme, ce n’est mĂȘme pas qu’il dysfonctionne, c’est justement qu’il fonctionne comme ça. Il fonctionne par un systĂšme de rĂ©partition du pouvoir oĂč on achĂšte un peu le silence des uns en donnant des rĂ©tributions, des avantages qui sont totalement excessifs. Et cette façon d’exercer le pouvoir est un problĂšme parce qu’elle dĂ©tourne l’ensemble des institutions de l’intĂ©rĂȘt Publifin, c’était Ă©vident. Quelques personnes avaient un pouvoir absolu pour crĂ©er des sociĂ©tĂ©s, toute une nĂ©buleuse dans l’opacitĂ©, et finalement, il n’y a plus de contrĂŽle. Et donc au-delĂ  de ce que chacun fait ou ne fait pas, il y a vraiment un enjeu dĂ©mocratique qui est en vue des Ă©lections qui arrivent
Partout oĂč on se trouve dans les institutions publiques, dans le fonctionnement de la dĂ©mocratie, il faut des contre-pouvoirs. Il y a des gens qui ont des responsabilitĂ©s, qui les exercent plus ou moins bien, mais il faut Ă  chaque fois qu’il y ait ce qu’on appelle une opposition, des gens qui sont prĂȘts Ă  mettre le doigt lĂ  oĂč ça fait mal, pas parce qu’il faut toujours ĂȘtre nĂ©gatifs, mais parce que ce contrĂŽle est important pour Ă©viter les dĂ©rives ou le fonctionnement d’un systĂšme comme celui de Publifin ou du pour l’heure, c’est toute la classe politique qui est pointĂ©e du doigt, comment sortir de cette impasse?Ça accroĂźt la mĂ©fiance des citoyens Ă  l’égard de la politique, c’est clair, mais aussi la dĂ©fiance. On entend de plus en plus de citoyens qui ne croient plus que l’action politique peut changer les choses. C’est trĂšs inquiĂ©tant. Alors pas pour nous, mĂȘme si c’est parfois dĂ©sagrĂ©able pour celles et ceux qui s’engagent avec gĂ©nĂ©rositĂ©, avec un idĂ©al, etc. Mais c’est surtout inquiĂ©tant pour la dĂ©mocratie. Car si nous ne croyons plus, et j’y inclus les citoyens, que l’on puisse changer les choses, que l’on puisse amĂ©liorer les choses en s’engageant, en exerçant des responsabilitĂ©s dans tel ou tel espace, un conseil communal, un parlement, un conseil d’administration, si on n’y croit plus, comment est-ce qu’on fait?Bien sĂ»r, chacun peut agir individuellement, mais il y a aussi des dĂ©fis qu’on doit relever ensemble. Et pour qu’on puisse le faire, il faut de la confiance. Et donc des scandales comme les affaires Publifin et le Samusocial, c’est Ă  la fois bien et sain au sens oĂč on va modifier les choses, parce qu’on a rĂ©vĂ©lĂ© des dysfonctionnements majeurs, mais c’est aussi dĂ©sastreux par rapport Ă  la confiance que nous pouvons avoir vis-Ă -vis du monde politique de maniĂšre une responsabilitĂ© particuliĂšre pour le Parti socialiste?Oui, mais pas exclusive. Oui parce que le Parti socialiste est dominant en Wallonie, Ă  Bruxelles aussi, et depuis longtemps. Et donc, je rĂ©pĂšte, si on veut Ă©viter des dĂ©rives et des scandales, il faut un contre-pouvoir. Quand on a un parti extrĂȘmement dominant, il se comporte en dominant, il se comporte en plaçant ses gens, en attribuant des fonctions, des mandats, parfois aussi des emplois pour des raisons qui sont aristocratiques, politicienne et pas en fonction des compĂ©tences

 mais pour service renduPour service rendu, et ça, c’est le dysfonctionnement du systĂšme ou plutĂŽt c’est le fonctionnement du systĂšme qui aboutit Ă  du pire. Le Parti socialiste est le champion de cette maniĂšre de fonctionner dans notre rĂ©gion Wallonie, ndlr. Mais il est le champion d’abord parce qu’il est le plus fort. Parce que quand on regarde le MR et le cdH, les deux autres partis traditionnels, ils ne se comportent pas vraiment diffĂ©remment. Ils ont simplement un peu moins l’occasion d’occuper l’espace politique. Et donc c’est vraiment cette maniĂšre de faire de la politique, cette maniĂšre d’exercer le pouvoir qu’il faut deux affaires ont menĂ© Ă  un changement de majoritĂ© en Wallonie, pourquoi Ecolo a dĂ©cidĂ© de ne pas y aller?Vous dites que les deux affaires ont menĂ© Ă  un changement de majoritĂ©. Est-ce que c’est vraiment ça? Bon, Ă  un moment, le cdH a dit on veut changer’. Je crois plutĂŽt que c’est un enjeu du cdH lui-mĂȘme qui a fait qu’il y ait eu du changement. Le cdH est un parti vieillissant, un parti qui peine aujourd’hui Ă  voir quel est son avenir et qui s’est dit Il faut qu’on change quelque chose pour sauver notre peau’. Parce qu’au final, dans l’affaire Publifin par exemple, le cdH est aussi impliquĂ© que le PS. Alors moi, je n’ai pas envie de dire tous pourris’ ou quoi que ce soit du genre, mais en tout cas, je ne suis pas convaincu que ce qui s’est passĂ©, ce changement de gouvernement, ça soit la rĂ©ponse au scandale Publifin. Mais donc on nous a dit il y a tellement de scandales que l’on doit changer la maniĂšre de faire de la politique, changer la gouvernance, remettre de l’étique
 Nous sommes prĂȘts Ă©videment et on le fait sans arrĂȘt. Alors on a commencĂ© Ă  nĂ©gocier en disant ok, Ă  un an des prochaines Ă©lections, avec un pouvoir limitĂ© – puisqu’Ecolo aujourd’hui c’est seulement quatre dĂ©putĂ©s au Parlement de Wallonie, il faut se rendre compte de ça – on a dit C’est pas grave, on veut bien continuer, mais nous n’entrerons dans un gouvernement que si, vraiment, il y a un accord fort pour dire on change les pratiques politiques, on refonde la dĂ©mocratie pour crĂ©er plus de confiance et plus d’efficacité’. Au final, nous n’avons pas obtenu ce changement de systĂšme auquel nous aspirions et nous avons dit Écoutez, dans ces conditions-lĂ , faites votre gouvernement maintenant, nous, on attendra les prochaines Ă©lections en espĂ©rant les gagner et avoir un meilleur rapport de force pour changer les choses’.Ce nouveau gouvernement ne jure que par la transparence pourtant, Ă  tort?Il y a des avancĂ©es. Il faut les saluer. Dont par exemple le fait que le nouveau gouvernement ait annoncĂ© que tous les subsides accordĂ©s, toutes les aides Ă  l’emploi, seront transparents. C’est une bonne nouvelle 
. Maintenant, ce qui fonde l’action politique d’un gouvernement, ce n’est pas seulement de rĂ©gler le fonctionnement du moteur, mais c’est quel horizon. OĂč va-t-on? Il faut que la voiture fonctionne, mais il faut aussi dĂ©finir la destination. Et lĂ  pour l’instant, transparence ou pas transparence, par rapport aux grands enjeux de notre rĂ©gion, c’est la continuitĂ©. On a de grands discours sur le changement climatique, mais pas de dĂ©cisions qui nous permettent de penser que la Wallonie va dans une autre direction. On a de grands discours sur le redĂ©ploiement Ă©conomique, mais en fait, on n’a pas l’impression qu’il y a quoi que ce soit qui ait changĂ© par rapport Ă  niveau fĂ©dĂ©ral, un grand dossier a marquĂ© cette annĂ©e c’est la gestion de la politique migratoire de Theo Francken. Comment la qualifieriez-vous?Alors je vais d’abord prĂ©ciser par Theo Francken ET l’ensemble du gouvernement. Theo Francken est le champion de la petite phrase, il est trĂšs mĂ©diatisĂ© pour son action, mais peut-ĂȘtre aussi pour sa communication qui a des effets dĂ©lĂ©tĂšres en termes d’image politique. Mais c’est l’ensemble du gouvernement qui endosse une politique que je qualifierais d’indĂ©cente et inefficace. IndĂ©cente parce qu’elle mĂ©prise la personne humaine. Quand on a ici, Ă  Bruxelles, des hommes, des femmes et des enfants qui dorment dans la rue, dans un parc, en plein hiver, et que ce sont des citoyens qui s’occupent de les hĂ©berger, mais que le gouvernement dit Non, ils sont illĂ©gaux, donc on peut les laisser dans le froid ». Quand on a un gouvernement qui considĂšre que la fermeture des frontiĂšres est la seule rĂ©ponse aux flux migratoires, alors qu’on les laisse en fait aux mains des passeurs, des gens qui en font un business, de ceux qui gagnent du pognon en faisait courir des risques Ă  ces personnes 
, eh bien c’est un gouvernement qui, en plus de mĂ©priser la personne humaine, met en place une politique inefficace 
. Ça ne marche pas. Jamais ces politiques n’ont enrayĂ© ces flux migratoires. Parce que les gens qui fuient les guerres, dont nous sommes parfois coresponsables, les gens qui fuient la sĂ©cheresse et les changements climatiques, dont nous sommes aussi coresponsables, ils cherchent un avenir meilleur et ils vont arriver. Ils vont de toute façon arriver, quels que soient les barbelĂ©s que l’on quelles sont les solutions alors?Il faut des politiques qui permettent aux gens de se dĂ©placer dans de bonnes conditions, dans les deux sens, mais de façon organisĂ©e. Sinon ceux qui ont le pouvoir, ce sont les criminels. Mais comment Ă©viter un nouveau Calais en Belgique? Un argument que Theo Francken utilise souvent
Comme souvent, il agite des slogans qui sont trĂšs peu Ă©tayĂ©s par les faits. Il parle des migrants. De façon gĂ©nĂ©rale. Sans se rappeler que ce sont d’abord des femmes, des enfants et des hommes, et que chacun d’entre eux est dans une situation diffĂ©rente. Alors oui, il y a un tas de gens qui veulent aller en Angleterre parce que c’est ce qu’on leur a vendu quand ils ont quittĂ© leur pays. On leur a dit En Angleterre vous aurez une vie meilleure, allez-y », donc ils partent, mais ils ne savent rien de rien bien souvent. Ils ne savent pas comment ça se passe, ils ne connaissent pas leur droit. Donc la premiĂšre chose Ă  faire quand des gens arrivent ici, c’est de les informer. D’abord leur donner un toit, et puis de les informer voilĂ  vos droits, voilĂ  vos possibilitĂ©s, voilĂ  ce Ă  quoi vous n’aurez jamais droit, ici ou pouvez-vous faire des choix quand vous avez traversĂ© pendant des semaines des situations terribles, parfois en fuyant la guerre, la torture, etc. et que vous n’avez aucune information et que vous dormez dans un parc? Accueillons les gens convenablement, expliquons-leur, et aprĂšs on verra. On voit que quand ce travail est fait, et des ONG le font, certains disent ok, je vais continuer mon rĂȘve d’Angleterre’, d’autres demandent l’asile ici, et d’autres encore acceptent l’idĂ©e qu’en fait, il n’y a pas vraiment d’avenir ici et sont prĂȘts Ă  retourner chez eux. Mais pour ça, il faut accueillir pour ce qu’ils sont, et ce gouvernement ne le fait au sujet de Calais. La situation qu’on a aujourd’hui au parc Maximilien est un tout petit Calais. Mais c’est simplement parce que le gouvernement ne prend pas ses responsabilitĂ©s. Qui peut croire qu’un pays comme la Belgique, un pays riche, a un problĂšme Ă  accueillir dignement 200 Ă  300 personnes? C’est parce qu’il n’y a pas de structure d’accueil correcte que l’on se retrouve dans une situation pareille avec des gens qui campent dans un une plateforme citoyenne qui se substitue Ă  l’État
En effet, lĂ  il y a des citoyens qui se substituent Ă  l’État, ce qui est Ă  la fois extraordinaire de gĂ©nĂ©rositĂ© et de sens de la solidaritĂ©, et en mĂȘme tant effrayant de se dire qu’un État comme la Belgique n’est pas capable d’exercer une de ses missions fondamentales et que ce sont des citoyens qui doivent supplĂ©er un le recul, est-ce que la caricature de Theo Francken en uniforme nazi rĂ©alisĂ©e par Ecolo J Ă©tait pertinente?Deux choses d’abord c’est toujours trĂšs dĂ©licat de faire des caricatures qui font rĂ©fĂ©rence Ă  la DeuxiĂšme Guerre mondiale, c’est trĂšs chargĂ© de plein de choses 
. C’est trĂšs dĂ©licat pour des tas de personnes qui ont connu la guerre et qui peuvent se sentir mal en voyant cette caricature, en disant qu’on exagĂšre, mĂȘme temps, je pense qu’Ecolo J a raison. Il y a aujourd’hui une dĂ©rive dans le discours, et parfois dans l’action, de Theo Francken et d’autres, en Belgique et dans d’autres pays, qui chemine vers le fascisme. Je ne dis pas vers la Shoah, les massacres ou vers la guerre, mais vers le fascisme compris comme dĂ©ni, comme indiffĂ©rence Ă  la personne humaine, dĂšs qu’elle est considĂ©rĂ©e comme Ă©trangĂšre, migrante, musulmane. C’est extrĂȘmement dangereux, car le fascisme, il n’arrive pas en un jour, paf, comme ça, d’un jour Ă  l’autre. La guerre, elle n’arrive pas un jour, pouf, ça commence. C’est cette lente Ă©rosion des valeurs qui fait que, progressivement, on enlĂšve aux gens leur humanitĂ©, et ça commence aujourd’hui avec ce qu’il se passe. Un jour on se rĂ©veille en se retournant en arriĂšre et on se dit, comme ça a Ă©tĂ© le cas en 45, bon sang, comment avons-nous laissĂ© faire ça?’. Il y a toujours cette phrase de Max Frisch Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles ». Et donc Ă  un moment donnĂ©, ce sont nos pantoufles bien Ă  l’aise, qui regardent tout doucement les choses empirer. Donc voilĂ , Francken n’est par l’armĂ©e allemande de 40, mais son discours prĂ©pare ce type de pensĂ©e et ça, c’est trĂšs sur le gouvernement fĂ©dĂ©ral. Souvent, il se fĂ©licite de ses rĂ©formes Ă©conomiques. Mais est-ce que les jeunes ne sont pas les oubliĂ©s dans cette histoire?Je trouve ça trĂšs inquiĂ©tant. On a un peu l’impression d’une gĂ©nĂ©ration sacrifiĂ©e. Alors, elle est sacrifiĂ©e d’abord parce qu’il y a une prĂ©carisation des jeunes le nombre d’étudiants inscrits au CPAS, le nombre de jeunes au CPAS sans emploi, parfois sans rien, parfois des jeunes qui avaient quittĂ© leur famille pour revenir chez leurs parents vu les difficultĂ©s d’accĂšs au marchĂ© du travail, c’est en soi extrĂȘmement inquiĂ©tant et difficile Ă  vivre pour de nombreux jeunes. Au-delĂ  rĂ©gression sociale, il y a aussi un vide de sens. Qui peut croire aujourd’hui que demain va ĂȘtre meilleur? Beaucoup de jeunes ont cette impression que demain sera pire qu’aujourd’hui, que l’on est confrontĂ© Ă  de grands dĂ©fis de justice sociale, mais aussi de justice environnementale, de problĂ©matiques de climat, de biodiversitĂ©, qui ne sont pas pris en compte. Et ces jeunes se rendent mieux compte que leurs aĂźnĂ©s qu’il s’agit du dĂ©fi de ce siĂšcle. Comment va-t-on continuer Ă  vivre correctement sur cette planĂšte alors que ce dĂ©fi n’est pas pris en compte par la politique? Ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui vont payer les pots cassĂ©s d’ aujourd’hui, le message qui est donnĂ© aux jeunes, c’est souvent attendez de voir, dĂ©brouillez-vous’ et puis vous allez devoir subir le reste. C’est dĂ©sastreux parce que c’est tout le contraire qu’il faudrait faire. Ce monde, le monde du XXIe siĂšcle, c’est vous, les jeunes, qui allez devoir l’inventer, avec vos valeurs, votre culture, avec votre crĂ©ativitĂ©, avec un potentiel qui est lĂ . Et donc, dĂ©ployez-les! Il y a des choses concrĂštes Ă  mettre en place par rapport Ă  ça et si je dois en retenir une qui fait le lien entre les politiques sociales et les jeunes, et que nous avons dĂ©posĂ© cette annĂ©e-ci, c’est l’idĂ©e qu’il faut permettre aux jeunes d’essayer. Aujourd’hui, c’est dur de trouver un boulot. Et si on en trouve un, on s’y accroche, parce que si on le quitte on a droit Ă  rien. Nous pensons qu’un jeune qui a un boulot, si Ă  un moment donnĂ© ça ne va pas, qu’il ne trouve pas de sens, que les conditions sont mauvaises ou simplement qu’il a envie de faire autre chose, eh bien il doit avoir la possibilitĂ© de dire j’arrĂȘte’, tout en conservant son droit au chĂŽmage. Il sera remplacĂ© par quelqu’un d’autre, donc ça ne coĂ»tera pas plus cher Ă  la sociĂ©tĂ©, mais il va pouvoir rebondir et faire autre les questions environnementales, tout le monde semble reprendre les idĂ©es d’Ecolo Ă  son compte. Est-ce que le parti Ecolo a encore un sens finalement?Plus que jamais. Alors il y a un cĂŽtĂ© positif de voir qu’aujourd’hui, dans tous les partis, et plus largement dans la sociĂ©tĂ©, il y a enfin une vraie prise de conscience de l’enjeu Ă©cologique et du fait que les grandes questions politiques de ce siĂšcle seront de toute maniĂšre liĂ©es Ă  l’écologie, au lien entre les activitĂ©s humaines et la planĂšte et la nature. Donc c’est bien que la prise de conscience progresse. C’est vrai que l »on voit aussi tous les partis mettre une petite gommette verte, on rebaptise le socialisme Ă©cosocialisme, trĂšs bien. On a un ministre libĂ©ral qui dit je suis environnementaliste’, trĂšs bien. On a le cdH dont on a l’impression que le programme politique est un copiĂ©-collĂ© du nĂŽtre, fort bien. Mais on parlait au dĂ©but de l’interview de confiance des citoyens Ă  l’égard des politiques. Tout ça fait pire que mieux si toutes les intentions ne sont pas suivies d’actes. Or aujourd’hui, on reste profondĂ©ment dans l’incohĂ©rence. Il y a de grands discours sur le changement climatique, et puis la rĂ©alitĂ©, c’est qu’il y a moins d’argent pour les trains, moins d’argent pour les bus, qu’on subventionne les embouteillages, qu’on est prĂȘt en Wallonie Ă  investir sur de nouveaux tronçons autoroutiers. Eh les gars, il y a un problĂšme de cohĂ©rence! L’environnement ce n’est pas seulement discourir et mettre des Ă©tiquettes. C’est Ă  un moment agir et oser faire des choix qui ne sont pas toujours faciles parce qu’on va devoir changer notre sociĂ©tĂ© en profondeur. Ça veut dire qu’on ne va pas traiter l’environnement Ă  cĂŽtĂ©, mais que l’on doit intĂ©grer la question Ă©cologique dans toutes les politiques, avec bien en tĂȘte l’idĂ©e que le monde dans 20 ans, celui des jeunes, sera trĂšs diffĂ©rent de celui d’aujourd’hui. Donc ajouter un chapitre environnement’ a un programme politique, ça ne changera rien. Il est temps de passer du discours aux un dossier brĂ»lant en fin d’annĂ©e, celui de la sortie du nuclĂ©aire d’ici 2025
Ce qui est certain, c’est que plus on attend, plus c’est difficile. On voit que la Belgique a votĂ© une loi de la sortie du nuclĂ©aire en 2003. On est en 2017. Depuis 2003, on a attendu, on a hĂ©sitĂ©, on est revenu en arriĂšre, on a dit oui peut-ĂȘtre qu’on va le faire, peut-ĂȘtre qu’on va prolonger les centrales’. Mais en fait, si on ne prend pas de dĂ©cision claire, les investisseurs alternatifs, ceux qui sont prĂȘts Ă  investir dans les Ă©nergies renouvelables, ils attendent. Puisque le signal politique n’est pas assez il faut dĂ©cider vite pour que ça soit possible. Et c’est possible, ça on le sait que c’est possible. Elia, qui est la sociĂ©tĂ© qui gĂšre le rĂ©seau Ă©lectrique belge, a sorti tout rĂ©cemment une Ă©tude, trĂšs dĂ©taillĂ©e, trĂšs chiffrĂ©es qui dit voilĂ  il y a plusieurs scĂ©narios, mais on peut sortir du nuclĂ©aire’. Mais pour qu’on puisse le faire, il faut trĂšs trĂšs vite le confirmer, et commencer les investissements dans l’énergie alternative, et donc de nouveau c’est une question de choix politique. Qui fĂąche-t-on? Qui sont les lobbies derriĂšre la N-VA ou certains au MR qui disent non, non, il faut continuer avec le nuclĂ©aire’? En fait, ça rapporte beaucoup d’argent Ă  des grosses sociĂ©tĂ©s le nuclĂ©aire. VoilĂ  la aussi une vision du monde, ce n’est pas seulement comment produisons-nous l’énergie’, c’est une vision du monde par rapport Ă  l’économie. Veut-on que quelques trĂšs grosses sociĂ©tĂ©s produisent l’essentiel de l’électricitĂ© ou est-ce qu’on veut un monde oĂč plein de petits acteurs, de PME, de coopĂ©ratives, de citoyens, produisent aussi de l’énergie et participent au dĂ©veloppement Ă©conomique? Tout en gardant les revenus sur notre territoire. Ce sont deux visions politiques diffĂ©rentes, mais ce qui est certain, c’est que certaines personnes, Ă  la N-VA sĂ»rement et au MR peut-ĂȘtre, se disent que si on retarde la sortie du nuclĂ©aire, ça sera devenu impossible de sortir du nuclĂ©aire, on sera obligĂ© de contre-critique, Ă©mise par Charles Michel, pointait le manque de prĂ©vision au moment du dossier sur les panneaux photovoltaĂŻques. Une critique rĂ©currente contre Ecolo
C’est Ă  chaque fois ce que tout le monde ressort parce que les adversaires d’Ecolo savent que ça nous fait mal. De façon injuste d’ailleurs, parce qu’il faut toujours le rappeler, on avait un systĂšme de soutien au renouvelable qui Ă©tait maĂźtrisĂ©, qui anticipait correctement les choses pour dĂ©velopper la filiĂšre. Mais Ă  un moment donnĂ©, certains, en l’occurrence dans un gouvernement sans Ecolo, ont dit ah, nous allons faire du marketing, et booster le soutien au photovoltaĂŻque » 
. Cela a menĂ© Ă  ce que cela coĂ»te trĂšs cher Ă  la sociĂ©tĂ©, en faveur de ceux qui avaient dĂ©cidĂ© d’installer des une mauvaise gestion, qui n’est pas Ă©cologiste, mais que l’on nous a attribuĂ©e. Il ne faut plus faire ça. Il faut Ă©videmment soutenir les choses de façon cohĂ©rente. Mais rappelons-nous que par kilowattheure, quand on est dans le renouvelable, on a quatre fois plus d’emplois créés, que quand on est dans le fossile, le pĂ©trole, le charbon ou le nuclĂ©aire. Donc mĂȘme quand parfois ça coĂ»te un peu plus cher Ă  l’investissement, c’est beaucoup plus intĂ©ressant pour notre Ă©conomie, beaucoup plus intĂ©ressant pour notre environnement, et Ă  terme, dans dix ou quinze ans, quand l’investissement est amorti, c’est gratos le soleil, c’est gratos le vent, c’est gratuit la biomasse ou la gĂ©othermie! Donc il faut oser investir aujourd’hui pour avoir vraiment une sociĂ©tĂ© beaucoup plus autonome et 2019, sont deux annĂ©es Ă©lectorales, quels sont les objectifs d’Ecolo?Je souhaite d’abord que soit l’occasion de vrais moments dĂ©mocratiques. Ça veut dire des dĂ©bats dĂ©mocratiques. Quelle sociĂ©tĂ© veut-on? Quel choix fait-on? Comment on avance dans cette direction? Mais aussi de la participation. Si on veut, en 2018, des communes qui avancent, eh bien il faut des citoyens qui s’engagent. Des hommes et des femmes qui disent je suis prĂȘt Ă  y aller’. Avec Ecolo, dans le meilleur des cas, mais aussi avec d’autres, sur des listes d’autres partis, sur des listes citoyennes 
. Je ne vais pas seulement rĂąler contre tous ces politiciens qui ne font pas correctement le travail, je vais y aller’, on a besoin de citoyens qui s’engagent et de mandataires qui se renouvellent. On a besoin de jeunes qui s’engagent. De femmes qui s’engagent davantage, des gens de toutes origines. Et qu’à un moment donnĂ©, le bourgmestre qui est lĂ  depuis 45 ans, bon sang, qu’il soit bon ou mauvais, qu’il laisse la place aux c’est vrai que j’aimerais qu’il y ait plus d’élus Ă©cologistes, dans les communes et dans les futurs gouvernements, parce qu’il est temps de passer du discours aux actes. Pour plus de justice sociale et pour rĂ©concilier nos activitĂ©s avec la une alliance de la gauche avec le PS et le PTB?À cette heure-ci, toutes les alliances sont possibles. On nous pose toujours la question, mais la question c’est est-il possible d’avoir une alliance politique sur les enjeux Ă©cologistes qui sont au cƓur du XXIe siĂšcle? Donc moi, je suis toujours embĂȘtĂ© qu’on me demande Ă  chaque fois la mĂȘme chose. Moi je prĂ©fĂšre dire Ă  d’autres partis, en tant que coprĂ©sident d’Ecolo Est-ce que vous ĂȘtes prĂȘts Ă  faire des alliances, des compromis avec les Ă©cologistes, pour amener la sociĂ©tĂ© vers plus de respect de l’environnement et plus de justice sociale?’. Et donc le pivot pour moi, le cƓur de l’action politique, ça doit ĂȘtre l’écologie politique. Et on verra bien qui est prĂȘt Ă  nous rejoindre lĂ 

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  • pire que le bruit des bottes le silence des pantoufles